La 6ᵉ édition des ateliers d’initiation “Kienta” a pris fin dans la soirée du dimanche 14 septembre 2025. Lancée le 07 juillet dernier par la structure Ardji Danse, cette initiative a permis à des enfants âgés de 5 à 18 ans de s’exprimer à travers l’art, autour de thématiques liées à l’identité culturelle africaine. La cérémonie de clôture s’est déroulée à l’école primaire publique “Sya” de Bobo-Dioulasso, dans une ambiance empreinte de créativité et de valorisation des traditions.
« Djamou Diman ». C’est sous ce thème que s’est déroulée les ateliers d’initiation « Kienta », qui signifie « prends ton héritage » en français. Un thème qui, selon le promoteur Djibril Ouattara, met en lumière l’histoire et l’importance des noms de familles et des noms de terroirs au Burkina Faso.

Par ailleurs directeur artistique de la structure Ardji Danse, Djibril Ouattara précise que ces ateliers visent à initier une cinquantaine d’enfants à l’identité culturelle africaine. « L’idée phare de cet atelier est de fabriquer l’Africain de demain. Car lorsqu’on est bien ancré dans son histoire, on peut s’exprimer parmi les autres sans gêne », explique Djibril Ouattara.
Ces ateliers d’initiations se sont déroulés en trois phases, sur une durée de 2 mois et demi. L’initiation des enfants aux valeurs africaines à travers des échanges avec des personnes-ressources ; le volet artistique à travers une chorégraphie rythmée inspirée des connaissances acquises lors de la première phase et une séance de diffusion des œuvres dans les quartiers de Bobo-Dioulasso sont les activités qui ont constitué l’ossature de l’initiative.

Ces différentes étapes ont permis aux enfants d’avoir une expérience enrichissante selon Djibril Ouattara. « L’ère du numérique prend le dessus, ce qui éloignent les enfants des personnes âgés détenteurs de l’histoire réelle de notre pays. Il était question d’amener ces enfants à échanger avec ces personnes-ressources pour déjà asseoir cette base », a-t-il fait savoir.
Des acquis que les enfants s’engagent à transmettre
Par la voix de Dramé Mohamed Lamine, les enfants participants ont apprécié cette initiative qui leur a permis de s’imprégner de certaines réalités africaines. Par ce dernier, les participants promettent de véhiculer les connaissances acquises lors de l’initiation dans leur entourage. « Nous sommes très contents d’avoir participé aux ateliers d’initiation »Kienta ». A travers ces ateliers, nous avons appris beaucoup de choses sur nos cultures et nos traditions. Nous promettons d’en faire bon usage et ce, avec fierté dans notre entourage » promet le représentant des participants.

Présent à la cérémonie de clôture de « Kienta », le Chargé de mission au Ministère de la Communication de la Culture des Arts et du Tourisme, Moussa Dicko estime pour sa part qu’il est nécessaire d’encourager ces genres d’activités qui cadrent avec la vision actuelle des autorités burkinabè. « J’ai été agréablement surpris par ce que les enfants ont présenté. Le nom de famille en Afrique est un thème assez pertinent. Les enfants l’ont tellement bien rendu que nous en sommes satisfaits. Je pense que cette représentation porte vraiment le message du gouvernement, car tout le monde sait qu’on parle du retour à nos sources. Cela va en quelque sorte permettre d’atteindre l’objectif fixé par le gouvernement »,laisse entendre Moussa Dicko.
Notons que cette diffusion est une première de la phase 3 des ateliers d’initiation « Kienta ». D’autres séances de diffusion sont également prévu du 17 au 19 septembre dans des quartiers de la ville de Bobo-Dioulasso.
Ackim Traoré/ Ouest Info





Ce genre d’initiative pousse « les hommes de demain » à se prendre en charge culturellement. Ils seront un levier socio-économique très important pour un développement structurel et conjoncturel. Bravo à tout le monde.
.