Le Centre d’études et de recherche appliquée (CERA-FP) a organisé, ce jeudi 27 juin 2024 à Ouagadougou, un atelier de validation de l’enquête de satisfaction des populations sur les dépenses publiques.
Cette étude, menée par le CERA-FP avec l’accompagnement de l’ONG Ofxam dans le cadre du projet « Renforcement des bonnes pratiques et des mobilisations citoyennes en faveur de politiques publiques adaptées à la réduction des inégalités au Sahel » a pour objectif d’apprécier la satisfaction des populations sur les dépenses publiques.
« Cette étude se veut un regard indépendant qui vise à améliorer l’accès du public aux informations sur la gestion des dépenses publiques et la visibilité des actions de l’Etat dans ce sens », a indiqué Hermann Doanio, secrétaire exécutif du CERA-FP.
Les populations des communes de Ziniaré, Nagréongo dans la région du plateau central, Korsimoro, Kaya dans la région du Centre-Nord et Ouagadougou dans la région du Centre, ont été enquêtées sur les financements publics des services sociaux de base au Burkina Faso.
Selon le secrétaire exécutif du CERA-FP, les résultats de l’étude laissent apparaître un cadre « juridique normatif assez bien défini qui est aussi robuste et qui désormais, est tournée vers la modernisation et la gestion axée sur la performance au Burkina Faso ».
L’étude a toutefois selon lui, permis de relever des insuffisances. « La transparence budgétaire est à renforcer au Burkina Faso » dit-il. « L’étude montre que le Burkina met à la disposition des populations des informations minimales ne permettant pas aux citoyens de contribuer aussi bien sur le plan fiscal que sur le plan de la proposition d’actions reflétant leurs besoins » a laissé entendre Hermann Doanio.
Des recommandations
Des insuffisances relevées, l’on note l’absence de dispositif ou de mécanismes permettant la participation des citoyens. « Il faut œuvrer de sorte à associer la population pour qu’elle puisse dire d’elle-même ce dont elle a besoin », a insisté Hermann Doanio.
« Par rapport aux ministères de la Santé, de l’éducation puis de l’Agriculture ainsi que thématique de l’eau et de l’assainissement, il ressort globalement que les populations sont moyennement satisfaites » a-t-il signifié.
Le CERA-FP a, au regard des éléments relevés par l’étude, formulé des recommandations. A l’endroit du gouvernement, il recommande le renforcement de la transparence budgétaire, l’allégement des procédures surtout en lien avec les dépenses urgentes dans certains secteurs sociaux comme la sécurité, la santé et l’éducation. « Il faut aussi définir des mécanismes clairs pour permettre aux populations de pouvoir participer à la gestion de la chose publique », a insisté Hermann Doanio.
A l’endroit des organisations de la société civile, l’étude recommande la poursuite de la veille citoyenne et ce, « en s’inscrivant dans une logique constructive pour faire des propositions pour une amélioration de la qualité de la dépense publique ».
Jack Koné/Ouest Info