Le prix plancher du kilogramme de sésame pour la campagne 2025-2026 est fixé à 535 F CFA sur l’ensemble du territoire burkinabè. L’annonce de ce prix a été faite le samedi 08 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, lors de la cérémonie de lancement officiel de la campagne de commercialisation.
Organisée par le Conseil Burkinabè des Filières Agropastorales et Halieutiques (CBF), la cérémonie de lancement officiel de la campagne de commercialisation 2025-2026 du sésame a réuni producteurs, commerçants et transformateurs de sésame.
Décidé après une analyse des tendances du marché, ce prix de référence vise à encadrer les transactions et à lutter contre les spéculations sur le marché.
Pour Tibila Salamata Sawadogo, présidente de l’Interprofession Sésame du Burkina Faso (INTERSEB), cette mesure contribuera à renforcer l’organisation de la filière. « C’est une très bonne chose pour la production, la transformation et la commercialisation du sésame. Beaucoup avaient tendance à pratiquer des prix arbitraires. En fixant un prix plancher, le gouvernement entend réduire les dérives observées lors des campagnes précédentes », a-t-elle déclaré.
Un prix plancher pour protéger les producteurs…
Directeur général du CBF, Ouehimie Clément Attiou inscrit la fixation de ce prix plancher dans une dynamique de protection des producteurs. « Le prix minimum autorisé à l’achat est de 535 F CFA. Aucun acteur n’est habilité à acheter en dessous de ce seuil. Cette mesure vise à protéger les producteurs qui sont les maillons les plus vulnérables de la chaîne commerciale », a-t-il souligné.
Il a également salué les performances enregistrées ces deux dernières campagnes. « Grâce aux efforts conjugués de l’État et des producteurs, la production a connu une amélioration de près de 56% entre les campagnes 2023-2024 et 2024-2025. En termes de recettes, ce sont près de 40 milliards de francs CFA qui devraient revenir au pays à l’issue de la campagne actuelle », a-t-il ajouté.
Présidant la cérémonie, le directeur de cabinet représentant le ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques (MARAH), Alassane Guiré, a souligné que ce prix est obligatoire et que des actions de surveillance seront menées pour en garantir le respect, renforçant ainsi la stabilité du marché et des revenus des producteurs.
Notons que depuis sa création, le CBF accompagne les acteurs de la filière sésame dans l’organisation, la formation, la structuration des marchés ainsi que la valorisation et la promotion des produits dérivés du sésame au Burkina Faso.
Ackim Traoré/Ouest Info
