Les populations du village de Bindougousso, un quartier situé dans l’arrondissement 3 de Bobo-Dioulasso ont saccagé puis incendié une maison de passe après la mort d’une jeune prostituée de nationalité togolaise. La victime âgée d’environ 30 ans et enceinte de 3 mois a été selon les témoins, égorgée par celui qui était considéré comme son copain dans la nuit de mercredi à jeudi aux environs de 1h du matin. Dans la coutume Bobo, lorsque le sang d’une personne est versé surtout celui d’une femme enceinte, des sacrifices doivent-être faits avant la levée du corps. Ce qui n’a pas été le cas après le décès de la jeune fille. Sans attendre, le propriétaire des lieux a aussi continué ses activités au lendemain du décès de la jeune dame. Et c’est tout ceci qui a provoqué la colère des populations autochtones surtout des femmes pour qui, c’est la féminité de la femme qui a ainsi été bafoué.
Dans la nuit du mercredi 20 février 2019 aux environs de 00h, Sadia une jeune fille de joie qui exerce son activité dans cette maison de passe et sa mère se bagarent. Elle quitte la maison pour rejoindre ensuite son copain aux environs de 1h du matin. Malheureusement ce dernier qui la menaçait de mort depuis quelque temps, passe à l’acte.
Il l’égorge selon les témoins avant de prendre la fuite. Au moment où nous tracions ces lignes, le supposé assassin était toujours introuvable.
Dans la coutume Bobo, lorsque le sang d’une personne est versé surtout celui d’une femme enceinte, des sacrifices doivent-être faits avant la levée du corps. Ce qui n’a pas été fait après le décès de la jeune fille, d’où la colère des populations autochtones qui ont saccagé et incendié la maison de passe.
Le chef du village de Bindougousso dit avoir averti les autorités de la ville afin que la maison de passe, installée en plein cœur du village de Bindougousso soit fermée.
Mais depuis lors, rien n’est fait. Il déplore aussi le caractère « immoral » de l’activité menée dans la maison qui selon lui, a des répercutions négative sur l’éducation de leurs enfants.
Aussi, ce lieu de prostitution, jouxte le lieu de sacrifice du village. Pour lui, la mort de la jeune fille n’est que la conséquence des activités en inadéquation avec les valeurs morales du village.
Si ce lieu n’est pas définitivement fermé, prévient le chef de Bindougousso Omer SANOU, d’autres drames pourraient survenir dans ce quartier et même dans la ville de Sya.
Sotouo