Le collège des chefs coutumiers traditionnels bôbô-mandarè a célébré, ce jeudi 15 mai 2025 à Bobo-Dioulasso, la journée des coutumes et traditions dans le village de Kibidoué, chez le Krévo de Sya ou le coutumier traditionnel.
Allocutions, libation et prières pour le retour de la paix au Faso ont ponctué cette célébration qui a réuni, en plus des garants des us et coutumes, des autorités locales et des adeptes de la religion traditionnelle.
Dépositaire légitime des rites, des traditions et des cultes, le collègue des chefs coutumiers traditionnels veut, à travers cette cérémonie,permettre une reconnexion avec les racines, transmettre à la jeune génération les valeurs africaines mais surtout, implorer les mânes des ancêtres pour le retour de la paix au Burkina Faso. « Nous assumons cette charge sacrée avec fidélité pour assurer la continuité des pratiques qui fondent notre identité », a déclaré Omer Sanou, porte-parole du collège des chefs coutumiers traditionnels.
Pour lui, les sacrifices et prières de ce jour intègrent l’esprit de la cohésion sociale et du retour de la paix du Burkina Faso. « A travers les libations, les prières et les rituels qui seront accomplis, nous entendons contribuer selon nos savoir et nos pratiques ancestrales à la restauration de l’unité nationale et au retour de la paix » a-t-il signifié.
A la tête d’une délégation gouvernementale à la cérémonie, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Mathias Traoré a rappelé l’essence de cette journée tout en insistant sur le rôle des garants des traditions dans le maintien de l’unité nationale.
Elle a été instituée (en 2024 ndlr) dit-il, pour permettre aux adeptes des religions traditionnelles d’exprimer librement leur foi, tout en affirmant la laïcité de l’État burkinabè
Toute chose saluée par les coutumiers de Bobo-Dioulasso qui voient en elle, « la réparation d’une injustice ».
Heureux de la mobilisation autour de l’évènement, le chef coutumier traditionnel, le Krevô de Sya, a invité les burkinabè de tout bord religieux à se donner la main pour « qu’ensemble l’on puisse construire une paix durable au Faso ».
Ackim Traoré (stagiaire) / Ouest Info