L’écrivain Cyriaque Membéré Sanon a dédicacé, dans la matinée du samedi 03 février 2024, son œuvre intitulée « Le fils du Dafra ». Cette présentation qui s’est tenue au sein de la maison de la culture de Bobo-Dioulasso, était une occasion pour l’auteur de mettre en exergue le mystère autour du Dafra, un petit lac sacré près de la ville de Sya.
Après sa nouvelle « Sur les sentiers épineux de la démocratie » paru en mars 2014, Cyriaque Sanon revient avec un roman autobiographique intitulée « Le fils du Dafra ». Cette œuvre aborde plusieurs thématiques autour du mystère de Dafra. De son village natale Tounuma, à travers le héros du livre Dafrassin, l’auteur fait voyagé le lecteur dans la société Bôbô mandarê, ses us et coutumes et la cohabitation entre la religion chrétienne catholique et la culture Bôbô.
Composé de 335 pages, « Le fils du Dafra » comporte cinq (05) parties subdivisées en 42 chapitres. La culture, le tourisme, l’environnement, la cohabitation entre la religion traditionnelle et la religion chrétienne, la perception de l’école sont entre autre les principaux thèmes abordés par Cyriaque Sanon dans son œuvre. Aussi, le vivre ensemble et la parenté à plaisanterie sont également misent en exergue dans le roman.
Pour l’auteur, l’idée central du roman « est le Dafra, ce lac sacré qui est situé à quelques kilomètre au Sud de Bobo-Dioulasso où, nous trouvons les silures sacrés. Les gens vont au Dafra pour deux (02) choses. D’abord pour faire un vœu et quand le vœu est exaucé, il faut ensuite y retourner pour remercier le Dafra. Ce roman parle d’un fils du Dafra. Au départ ses parents n’arrivait pas à avoir un enfant. Alors les vieux du village ont conseillé au couple d’aller se confier à Dafra. C’est ainsi qu’ils ont effectué cette démarche. Et après le pèlerinage à Dafra, le couple a eu un enfant qui sera nommé Dafrassin. En effet, lorsqu’on demande un enfant à Dafra et que le vœu est exaucé, il faut obligatoirement lui donner le nom ‘’Dafra’’ si l’enfant est une fille et ‘’Dafrassin’’ si l’enfant est un garçon. Les vieux avaient demandé au père de Dafrassin de ne jamais oublié le Dafra grâce à qui, il a eu un enfant. Donc à chaque étape de de la vie de Dafrassin, il se rendait à Dafra. Même étant en France lorsqu’il avait des difficultés, il invoquait Dafra qui lui répondait toujours favorablement malgré la distance ».
Préfacé par Monseigneur Anselme Titianma Sanon, ce roman selon son auteur, est une œuvre autobiographique qui était en projet depuis une vingtaine d’année.
Du reste, « Le fils du Dafra » est accessible au prix unitaire de 4500 Fcfa dans les librairies Mercury à Ouagadougou et Diacfa à Bobo-Dioulasso.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info
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