Tombé sous les balles de bandits armés dans la journée du mardi 18 juin dernier, le sous-officier de police Youssouf Sawadogo a été inhumé ce mercredi après-midi au cimetière municipal Bobo-Dioulasso, en présence d’une immense foule, dont les premiers responsables de la police, notamment le ministre en charge de la sécurité Ousséni Compaoré. L’agent qui avait demandé 48 heures avant sa mort une lettre de félicitation pour ses états de service, a finalement été décoré de la médaille d’honneur de la police, avant sa descente dans la tombe.
Forte émotion cet après-midi au cimetière municipal de Bobo : un brave homme qui aura combattu le mal avec « abnégation », selon ses supérieurs, a été fauché, à la fleur de l’âge, par les ennemis du bien.
Le sous-officier de police Youssouf Sawadogo, 33 ans (il est né le 31 décembre 1985), a été un agent compétent à tous points de vue, et qui aimait son métier de policier, selon ses supérieurs. Corps qu’il a intégré en 2008, après son admission au concours en 2006.
Le sergent-chef a débuté son service d’abord au commissariat central de la police nationale de Bobo-Dioulasso jusqu’en 2011, avant d’intégrer la brigade anti criminalité (BAC).
Comme un pressentiment de sa tragique fin, ou un adieu, il aurait, dans une plaisanterie 48 heures avant sa mort, demandé à son chef de lui trouver une lettre de félicitation après une récente intervention difficile à Banfora.
Mort pendant le service, il est donc tombé les armes à la main, en train de sécuriser la nation. A entendre ses supérieurs pendant leur oraison, c’était un agent dévoué et toujours prompt à aller à l’assaut des bandits.
Il a été décoré médaillé d’honneur de la police nationale quelques minutes avant son enterrement et où plusieurs centaines de personnes, familles, amis, collègues, autorités administratives… sont venues lui rendre hommage.
Le sergent-chef de police Youssouf Sawadogo laisse derrière lui une veuve et deux enfants inconsolables.
Wourodini Sanou