Les élèves du Lycée provincial Molo Sanou dans l’arrondissement 5 de la commune de Bobo-Dioulasso ont manifesté dans la matinée de ce mardi 04 février 2025 contre l’implantation des maquis autour de leur établissement.
Par cette manifestation, les élèves de cet établissement secondaire exigent l’application de la loi relative à l’implantation des débits de boissons à proximité des écoles.
Pancarte en mains, ils se sont rendus au niveau de ces maquis, installés le long de l’établissement pour exprimer leur mécontentement. « Nous sommes sortis manifester ce matin pour exprimer notre mécontentement envers ces kiosques et maquis qui sont aux abords de notre établissement. Il y a une loi qui règlemente cela. Et je crois qu’aucun maquis ne devrait s’installer à moins de 400 mètres d’une école. Mais plusieurs maquis sont situés le long de notre établissement et cela n’est pas favorable aux études. Nous n’arrivons même pas à bosser à cause des odeurs nauséabondes et des nuisances sonores que ces maquis produisent », a expliqué Bazimo Elysée, porte-parole des manifestants qui exige le déguerpissement des maquis autour de leur établissement.

Et le proviseur de corroborer les propos des élèves. « L’installation des débits de boissons et kiosques autour de cet établissement créent de nombreuses conséquences sur l’apprentissage des enfants », insiste Casimir Ilboudo, proviseur du lycée provincial Molo Sanou.
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Du reste, ce dernier dit avoir, à son arrivée en 2023 à la tête de l’établissement, fait de la résolution de cette situation qu’il a héritée son cheval de bataille. « J’ai adressé une correspondance au président de la délégation spéciale de l’arrondissement 5, au président de la délégation spéciale communale de Bobo-Dioulasso, à notre directeur provincial et au procureur du Faso pour demander que le décret qui stipule que les installations sources de nuisances doivent être à plus de 400 métrés des écoles soit respecté. Mais jusque-là, nous n’avons pas eu gain de cause » indique-t-il avant d’ajouter que « la semaine dernière, les élèves nous ont interpellé par rapport à cette situation parce que plus de 10 élèves sont tombés l’après-midi et le plus souvent, ce sont des odeurs émanant des installations qui provoquent parfois ces situations désagréables ».

C’est face à tout cela que les élèves ont selon lui, décidé de descendre dans la rue pour exiger le déguerpissement pur et simple des maquis installés autour de leur établissement.
Selon une source interne à la mairie de l’arrondissement 5 d’où relève cet établissement, aucun des occupants n’a une autorisation. « Ils sont là depuis longtemps. La délégation spéciale n’a autorisé personne à occuper ces lieux », indique notre source qui confie que la situation a déjà fait l’objet de discussion au niveau de la délégation spéciale dudit arrondissement et l’on avait opté de sensibiliser les occupants des lieux à déguerpir. Une sensibilisation qui allait être suivie d’actions « vigoureuses ».
Abdoulaye Konkombo/stagiaire (Ouest Info)