Le lancement technique du projet de résilience et de compétitivité de l’élevage (PRECEL) s’est tenu dans la matinée de ce jeudi 4 juillet 2024 à Bobo-Dioulasso. C’était en présence des autorités et des acteurs de la filière agro-sylvo-pastorale.
D’un coût global de 120 598 617 000 FCFA, le projet de résilience et de compétitivité de l’élevage (PRECEL) a pour objectif d’’améliorer la productivité, la commercialisation et la résilience des principaux systèmes de production animale sédentaire au profit des bénéficiaires dans les zones d’intervention.
Brahima Soulama est le responsable suivi évaluation du PRECEL. Pour lui, le projet permettra le développement et l’accroissement de la production, la commercialisation et la résilience des principaux systèmes de production animale.

Il comprend quatre (04) composantes selon lui. « Une composante qui va travailler à assainir l’environnement politique et programmative au niveau du sous-secteur de l’élevage ; une composante qui va travailler à rendre disponible des infrastructures d’élevage et marchandes ; une composante d’appuis au financement et une composante qui sera activé en cas de crise qui va toucher l’élevage » a-t-il expliqué.
Financé conjointement par l’Etat Burkinabè, la Banque mondiale, des institutions financières et les bénéficiaires, le PRECEL impactera directement plus de 1 500 000 personnes dont 600 000 femmes et 40.000 déplacés internes. Il couvre toutes les treize (13) régions du Burkina pour une durée de six (06) ans (2023-2029).
Le projet prendra en compte les filières bétail (viande), lait, volaille(œufs), poisson, petit ruminants et miel. « Nous comptons au cours du projet, accroître le poids carcasse des animaux ; la commercialisation du lait et des œufs. Nous comptons également réaliser des infrastructures majeures telles que des abattoirs, des centres de collecte de lait ; appuyer la vaccination au niveau des animaux ; améliorer leur alimentation, et appuyer les structures de santé animale » a laissé entendre le responsable suivi évaluation du PRECEL, Brahima Soulama.

Représentant le gouverneur, c’est Somdo Abraham, secrétaire général de la région des Hauts-Bassin qui a présidé la cérémonie de lancement du projet.
Aussi, s’est-il réjoui de la mise en œuvre de ce projet qui selon lui, permettra de développer les filières agricoles et élevage éprouvées par la crise sécuritaire. « La crise sécuritaire de notre pays a engendré une crise humanitaire ; ce qui a entraîné des conséquences sur plusieurs domaines d’activités comme l’élevage et l’agriculture qui constituent des secteurs très importants pour le Burkina. Il faut non seulement reconstituer notre cheptel mais aussi lui donner une certaine compétitivité afin de l’adapter à cette situation difficile » a-t-il laissé entendre.
Il n’a cependant pas manqué d’inviter les différents acteurs à adhérer au projet pour dit-il, une mise en œuvre rapide afin d’améliorer les activités agro-sylvo-pastorale.

Tout en exprimant leurs attentes vis-à-vis du projet, les bénéficiaires n’ont pas caché leur joie. « Nous avons des ressentis assez positifs pour ce projet. Mais nous avons toujours des attentes car notre élevage n’est pas compétitif sur notre propre marché. Il faut noter que plusieurs pathologies minent l’élève dans nos pays et particulièrement les questions d’alimentation. Il y a une forte flambée du prix du maïs, ce qui est un frein pour l’élevage et sa compétitivité au Burkina », a fait savoir le président de l’unité nationale des aviculteurs du Burkina, Dramane Traoré.
En rappel, le lancement officiel des activités du projet de résilience et de compétitivité de l’élevage (PRECE) a eu lieu le 23 février 2024 à Banankeledaga dans la région des Hauts Bassins.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info