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Burkina/Reconquête du territoire : Une réalité à Satiri et Bekuy dans les Hauts-Bassins

La reconquête du territoire est une réalité à Satiri et à Bekuy, deux communes situées respectivement dans les provinces du Houet et du Tuy, région des Hauts-Bassins. Mieux, la vie y a repris et les populations vaquent à leurs occupations sous la vigilance des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Nous y étions le mercredi 24 juillet 2024 (avec d’autres confrères) pour constater de visu l’effectivité de la reprise de la vie dans plusieurs villages de ces communes où des populations avaient fuient les violences terroristes.

Il est 8h30. Nous embarquons pour Satiri, localité située à environ 45 kilomètres de Bobo-Dioulasso, via la route nationale numéro 10 (RN10).

A Satiri, les populations sont heureuses du retour de la quiétude

Après plus d’une heure de route, une pancarte nous indique l’entrée de Satiri, une commune qui a subi des attaques terroristes en 2022 et 2023. Lesquels ont occasionné la fuite de plusieurs populations.

Même si ces évènements restent toujours gravés dans la mémoire des uns et des autres, force est de constater que la vie a repris dans cette localité et ce, grâce aux « efforts des forces combattantes qui ont permis de ramener la quiétude ».

Emmanuel Ouédraogo, préfet et président de la délégation spécial de la commune de Satiri

« La commune renaît de ses cendres. Auparavant, il était difficile d’accéder à ces lieux. Vous êtes bien arrivés à Satiri sans soucis j’imagine. C’est la preuve que des efforts sont faits et que la vie a repris » nous rassure Emmanuel Ouédraogo, préfet et président de la délégation spécial de la commune de Satiri.

Acteur de premier plan de la sécurité des populations, le lieutenant de police Sansan Dieudonné Kambou, commissaire de police de district de Satiri se veut rassurant : « La quiétude est revenue et les populations ont regagner leurs villages ».

Sansan Dieudonné Kambou, commissaire de police de district de Satiri se veut rassurant

Heureuses de retrouver leurs villages…

Dans la commune de Sitiri, les propos du lieutenant de police Sansan Dieudonné Kambou et du président de la délégation spéciale communale sont corroborés par des populations d’un village à un autre.

Parmi elle, kayatou Traoré. « Aujourd’hui, nous n’avons plus peur d’aller en brousse. Nous sommes d’ailleurs pleinement dans les travaux champêtres. Aussi, nous vendons aux abords des voies jusqu’à 22h. Et cela, grâce aux efforts de nos forces de défense qui ont permis de réinstaller les populations » nous confie-t-elle.

kayatou Traoré, heureuse de reprendre son petit commerce

Productrice de soumbala, Kadidia Traoré se rappelle encore de l’horreur qu’elle a vécue lors des attaques. « Je suis restée dans les toilettes jusqu’au petit matin » se souvient-elle. Mais aujourd’hui, est-elle heureuse que la quiétude soit revenue : « Aujourd’hui tout cela est fini. Nous vivons en paix et nous sommes heureux de reprendre nos activités ».

A Satiri, l’école et la santé existent…

Si les populations sont heureuses de regagner leurs villages et mieux, de reprendre leurs activités, elles n’ont pas à s’inquiéter quant à leur santé. Pour cause, le service est de retour et même fonctionnel. « Il fut un temps où ce n’était pas facile. Mais aujourd’hui, cela est derrière nous et nous sommes là pour offrir des soins de qualité à la population », rassure Séverine Somé, sage-femme au centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Satiri.

Sage-femme de son état, Séverine Somé est en poste au CSPS de Satiri pour offrir des services de soins aux populations

Tout comme la santé, l’école aussi existe à Satiri. Mieux, les candidats aux différents examens scolaires, session 2024, ont pu concourir et les résultats sont jugés satisfaisants par Boukary Badini, inspecteur, chef de circonscription de l’éducation de base de Satiri.

Des résultats qui selon lui, sont le fruit des efforts de tous les acteurs, notamment les forces de défense qui ont permis le retour des populations dans leurs villages respectifs.

Cap sur Bekuy

Après Satiri, cap sur Bekuy dans la province du Tuy. Nous y arrivons autour de 13h où nous avons été reçus par la présidente de la délégation spéciale (PDS) communale qui s’est voulu rassurante quant à la reprise de la vie. « Je puis vous rassurer que la vie repris à Bekuy. Tous les villages sont habités actuellement même s’il y a certaines difficultés », a-t-elle expliqué.

Après Satiri, cap sur Bekuy, dans la province du Tuy

Selon elle, tous les villages ont pu emblaver des champs pour la production agricole. « Tous les villages ont pu cultiver dans la commune à part le village de Bacé qui est un peu isoler où il y a quelques difficultés.  Mais dans l’ensemble, tout va bien et les VDP sont sur place. Ils font vraiment un travail formidable » a-t-elle indiqué avant de rendre un hommage à toutes les forces combattantes engagées dans la reconquête du territoire national.

Pour constater de visu les propos de la PDS, nous empruntons le chemin de Lamba, village de la commune de Bekuy. Un village difficilement accessible du fait de la saison des pluies qui rend la route impraticable.

La présidente de la délégation spéciale (PDS) communale de Bekuy rassure

Ce village qui a subi des attaques terroristes est aujourd’hui habités et la vie reprend son cours normal sous la protection des volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Si les travaux champêtres ont débuté et mêmes très avancés pour certains, les populations font cependant face à des difficultés comme l’absence du réseau téléphonique et le centre de santé en attente d’être réhabilité car saccagé par les GAT (groupes armés terroristes).

Tout comme à Satiri, les populations de la commune Bekuy sont pleinement engagés dans les travaux champêtres

A Satiri comme à Bekuy, les populations, tout en saluant les efforts des forces de défenses, espèrent le retour de la paix partout au Burkina afin que la vie puisse reprendre son cours normal.

Adjara Djamilatou Coulibaly, de retour à Satiri et Bekuy pour Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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