Circuler sur la route départementale 65 (RD65), reliant Banfora à Mangodara dans la région des Tannouyan (ex-Cascades), relève d’un véritable parcours du combattant, surtout en saison des pluies. Longue d’environ 100 kilomètres, cette voie vitale pour l’économie locale est dans un état de dégradation avancée, transformant chaque déplacement en risque majeur.
Face à cette situation, les populations se sont mobilisées les 13 et 14 septembre 2025 pour une opération communautaire baptisée « Ma route, ma vie ».
À l’appel de l’ARECOMB (Association des ressortissants de la commune de Mangodara à Bobo), ils ont entrepris de combler les crevasses du tronçon Banfora-Boulon-Koflandé, devenu quasi impraticable.
Si cette action citoyenne permet de rendre la circulation temporairement fluide, les populations rappellent que seule une solution durable pourra mettre fin à ce calvaire. Elles interpellent une nouvelle fois les autorités nationales afin de tenir la promesse de bitumage, maintes fois annoncée mais jamais concrétisée.
« Déjà réhabilité en 2020 grâce à un investissement de 2 milliards de FCFA », l’axe est redevenu impraticable en quelques années, entraînant des drames humains, notamment lors d’évacuations sanitaires. « En 2025, plusieurs femmes ont encore accouché sur la route, avec des pertes en vies humaines à la clé », selon le porte-parole de l’ARECOMB.
Pour les habitants, la route départementale 65 est plus qu’une simple route : c’est l’artère vitale d’une grande zone agricole.
Sa réhabilitation durable est une condition essentielle pour le désenclavement, la souveraineté alimentaire et la sécurité des populations du Burkina Faso selon eux.
Ouest Info




