La question des débits des de boisson autour des établissements scolaires est toujours d’actualité à Bobo-Dioulasso. Certaines écoles sont même entourées de ces lieux où la bière coule à flot. Alors qu’il y a une mesure d’interdiction de ces lieux de vente dans un certain rayon. Ainsi, Ouest Info s’est intéressé à la question et une de ses équipes est allée faire le constat sur le terrain.
Les débits de boissons autour des établissements scolaires à Bobo-Dioulasso est la lancinante question qui embarrasse les acteurs du monde éducatif en général et celui de Bobo en particulier. Le constat est désolant dans la ville de Bobo-Dioulasso où certaines écoles semblent « baigner » dans les débits de boissons.
Un petit tour au lycée provincial Mollo Sanou permet de toucher du doigt une partie de cette réalité palpable dans la ville. Cette école est « prise en otage » par des maquis.
A priori, l’on pourrait se dire que c’est la position stratégique de l’école qui la rend victime de cette situation. En effet, cet établissement scolaire public est situé à proximité de la maison de la culture qui favorise l’installation de commerce de toute sorte dont les débits de boissons. Ainsi, le côté sud et une partie du côté est de la clôture de l’école, sont « bardés » de maquis. Du constat sur le terrain, on compte près d’une dizaine de débits qui environnent l’établissement.
Un peu plus loin, on a un autre établissement scolaire privé qui est victime de la situation. Il s’agit du lycée Promotion. L’école SOS Village d’enfants est aussi un établissement autour duquel les maquis ne cessent de pousser. Ces établissements victimes ne sont qu’un échantillon à Bobo-Dioulasso.
Alors que dans les textes de protection du domaine scolaire notamment la loi 5-9/79/AN du 7 juin 1979, régissant les débits de boissons en Haute-Volta, interdit les débits de boissons à moins de 400 mètres d’une école.
Au regard de ces textes qui interdisent la vente d’alcool dans les domaines scolaires, le conseil régional des Hauts-Bassins avait dans ses recommandations lors de ses assises locales sur l’éducation en 2019, prévu de déguerpir tous les tenanciers de maquis qui n’étaient pas dans le respect des textes.
Qu’est donc devenue la mise en œuvre de cette recommandation plus de deux ans après la tenue des assises régionales des Hauts-Bassins sur l’éducation.
On peut remarquer que des efforts ont été faits depuis lors mais restent très insignifiant pour freiner le phénomène. Il y a des écoles comme le Lycée Privé Laïc de l’immaculée Conception (LPLIC) où le déguerpissement a été effectif.
Cette action doit se répandre partout dans la ville ne serait-ce que dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des assises régionales des Hauts-Bassins sur l’éducation et ce, pour sauver le peu de qualité qui reste encore à notre éducation.
Pour rappel, les assises régionales des Hauts-Bassins sur l’éducation se sont tenues en octobre 2019.
Linda Maïssar Gueye/ Stagiaire