Le réseau routier a été éprouvé dans l’ouest du Burkina par les fortes précipitations enregistrées courant juillet, août, septembre et octobre 2024 ayant entraîné des dommages sur certains ouvrages. Cette situation a connu une prise en charge rapide des infrastructures routières endommagées. Le ministère des Infrastructures a fait une halte pour faire le bilan des actions de rétablissement du trafic routier à l’ouest du pays avec la presse ce mardi 26 novembre 2024, à Ouagadougou.
Le réseau routier a été éprouvé dans son ensemble par les fortes précipitations enregistrées courant juillet, août, septembre et octobre ayant entraîné des dommages sur certains ouvrages suite aux inondations.
Cette situation a été plus remarquable dans le grand Ouest du pays notamment la région de la Boucle du Mouhoun, les Cascades et les Hauts-Bassins avec la submersion à répétition de l’ouvrage de Hèrèdougou, de la RN14, les départs des blocs techniques de l’ouvrage de Tarfila, l’érosion des talus des chaussées sur la RN07 et l’effondrement partiel de l’ouvrage de Bama.
Pour pallier cette situation, le ministère des infrastructures a mobilisé son équipe technique, des ressources financières auprès des partenaires techniques et financiers. Une réaction qui a permis d’amorcer des interventions significatives dans les plus brefs délais.
Ce qui a permis également d’envisager la reconstruction avec des normes plus rigoureuses et adaptées aux réalités du pays. C’est dans cet esprit que l’ouest a pu bénéficier de l’entretien de route secondaire et de balisage, de l’entretien des déviations secondaires, de montage et pose de pont métallique de type unibridge d’une longueur de 23m et de ponts métalliques de type Bailey et unibridge qui a soulagé les usagers de l’Ouest.
Salfo Pacéré, directeur général de l’entretien routier, qui a présenté le bilan, reconnait que des efforts ont été déployés ces derniers mois et ces interventions ont permis de rétablir une circulation plus fluide et sécurisée, essentielle pour le déplacement des personnes et des biens dans cette partie stratégique du pays.
Cependant, dans la mise en pratique, ils ont rencontré des difficultés comme le problème de mobilisation de la logistique sur les sites car la brigade regrette-t-il, « n’a pas tous les éléments nécessaires pour transporter tous les engins nécessaires ».
Expert en pont au ministère des infrastructures, Moumouni Ilboudo quant à lui, rassure les professionnels de médias et les populations sur la qualité des ouvrages réalisés.
Pour lui, ces ouvrages ont la même qualité que les ouvrages définitifs réalisés au Burkina. Il a rappelé que ces ponts mobiles seront par la suite démontés et entreposés pour d’éventuelles urgences et seront remplacés par des ouvrages définitifs dont les financements sont en cours de mobilisation.
Les actions ont concerné plusieurs axes routiers majeurs dont les routes reliant les grandes villes des autres régions du pays. Le directeur général a précisé que des travaux d’entretien et de réhabilitation ont été réalisés pour réparer les sections de route endommagées, notamment par l’érosion, les inondations et les mouvements de terre.
Des équipes d’ouvriers ont également été déployées pour assurer l’entretien quotidien des infrastructures et garantir la sécurité des usagers. L’expertise du génie militaire a été crucial pour la réalisation de ces ouvrages.
Concernant les perspectives à court et moyen terme, le ministère ambitionne de créer des brigades dans les treize régions du Burkina afin de prendre le relai pour le suivi des ouvrages réalisés. Il prévoit également de renforcer les actions d’entretien préventif pour éviter l’aggravation des dégradations.
Le ministère des Infrastructures entend également mettre en place des solutions durables pour éviter que de telles perturbations n’affecte les usagers sur l’ensemble du territoire national.
Éric Zoundi/ Correspondant Ouest Info à Ouagadougou