L’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso a organisé, du 23 au 27 septembre 2024 à Bobo-Dioulasso, une formation intensive (bootcamp) au profit d’une trentaine de jeunes de la ville. Objectif, renforcer les capacités techniques, pratiques et socioprofessionnelles des participants. C’était au sein de l’université Aube Nouvelle.
L’entrepreneuriat, les techniques d’interviews, les techniques d’écriture de lettres de motivation, l’écriture de la biographie dans le contexte américain, le service communautaire, les opportunités d’étudier aux Etats-Unis ont entre autres, orné cette formation.
Placide Tankoano est conseiller académique à l’Ambassade des Etats-Unis au Burkina par ailleurs promoteur du bootcamp et formateur.
Le bootcamp selon lui, est utilisé pour aider les étudiants et les jeunes professionnels à acquérir des connaissances techniques et pratiques qui ne sont pas enseignées à l’école afin de faire face aux réalités de la vie. « Plusieurs personnes sont formées de façon académique mais ne disposent pas de connaissances techniques et pratiques pour faire face à la vie. Le bootcamp est donc venu pallier ce manque en leur donnant une formation supplémentaire sur par exemple comment établir des priorités, avoir un réseau professionnel et le maintenir, se comporter en société. De plus, nous préparons les participants à aller étudier aux Etats-Unis. Nous leur parlons de bourses d’études et leur offrons des opportunités d’étudier l’anglais », explique-t-il.
Ce dernier dit attendre des participants qu’ils mettent en pratique tout ce dont ils ont appris au service de leurs proches et de la communauté toute entière. « Le but, ce n’est pas d’être une star mais d’être un serviteur pour les autres » a-t-il martelé.
Des participants engagés …
L’attente du responsable du bootcamp est bien compris par les participants qui promettent de partager les connaissances acquises. « Je compte partager les connaissances acquises au cours de ce bootcamp à mes collègues et aux étudiants qui n’ont pas pu y participer. Nous avons appris comment jouer un rôle dans la société et comment prendre des décisions. Cette formation a beaucoup changé ma vision des choses. Depuis le début, j’ai abandonné certaines choses que j’avais en tête ou que je faisais avant. Ce matin nous avons fait du community service qui est comme du bénévolat. Nous avons fait un don de sang et un reboisement. Les encadreurs nous ont encouragé à rendre service gratuitement sans rien attendre en retour », fait savoir Eudoxie Poda.
Jean Hermane Bohini est manager d’un centre pour enfants et participant à ce Bootcamp. Pour lui, cette formation vient combler un vide. « Nous sommes très contents d’avoir eu l’opportunité de participer à ce bootcamp. Nous avons eu des informations sur les opportunités d’études aux Etats-Unis. Il y a des possibilités qu’ils aient des bourses financées entièrement ou à moitié pour étudier dans des filières innovantes. C’est un point assez important de cette formation car, nous sommes confrontés au manque d’opportunités et de financement pour continuer nos études à l’extérieur. Cette formation vient répondre à ce manque et éclaire plus les jeunes étudiants », s’est-il réjoui.
Tout comme Jean Hermane Bohini, Prisca Kaganbèga ne cache pas sa joie. « En tant qu’étudiante, cette formation a été pour moi comme une sorte de renouvellement de la vie car, nous y avons appris comment faire le plan de notre vie pendant cinq (5) ans, comment établir des priorités, comment agencer ces priorités pour en faire des buts et comment atteindre ces buts. Au sortir de cette formation, je vais mener des activités qui seront utiles à la communauté », confie-t-elle.
La tenue de cette formation est l’aboutissement d’un processus qui a permis la sélection des participants. Après Bobo-Dioulasso, des jeunes d’autres villes du pays vont bénéficier de cette formation entièrement gratuite. À ce jour, ce sont environ 300 jeunes du Burkina Faso qui ont bénéficié du bootcamp.
Leïla Korotimi Koté /Ouest Info