Dans la matinée du mardi 25 octobre 2022, les travailleurs de la Sitarail regroupé au sein du comité CGT-B/Sitarail ont entamé une grève de 120 heures sur toute l’étendue du territoire nationale. Ils évoquent entre autres griefs, une rupture de dialogue avec la direction.
Rupture de dialogue entre les travailleurs de Sitarail et la direction générale de la société, c’est le nœud de la discorde entre les cheminots du Burkina et leurs responsables. Le but de la grève des 120 heures est d’exiger la reprise du dialogue qui semble être la clé de voûte à la satisfaction totale de leur plate-forme revendicative.
Selon le secrétaire général du comité CGT-B/Sitarail, Bagnon Florentin Badolo, le mot d’ordre consiste à un arrêt systématique de toutes les activités liées au chemin de fer sur la ligne Niangoloko-Ouagadougou pendant cinq jours. Pour lui, cette grève répond au mépris de leurs responsables qui refusent d’aller au dialogue. « Au cours d’une rencontre en vue de trouver d’éventuelles solutions à la crise qui sévit entre les deux parties, les représentants de Sitarail ont boycotté la rencontre », indique Bagnon Florentin Badolo.

« Nous nous sommes retrouvés à l’inspection du travail de Bobo avec une forte délégation de la direction générale du travail conduite par son premier responsable et des représentants de Sitarail pour trouver un dénouement à cette situation. A la grande surprise de tous et devant le directeur général du travail, les représentants de Sitarail ont claqué la porte de la rencontre », précise-t-il.
En plus de la rupture du dialogue, le comité CGT-B/Sitarail met sur la table de leur plate-forme revendicative la question des cadres admis à la retraite mais réquisitionnés comme contractuels.
C’est pour le responsable des travailleurs, une stratégie des responsables de SITARAIL pour éviter de faire la promotion des jeunes. « Le remplacement des jeunes va entrainer une vague de promotion qui va suivre. Chose que les responsables de Sitarail veulent éviter », souligne aussi le porte-parole des travailleurs en grève.
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A l’issue des 120 heures d’arrêt de travail, rassure Bagnon Florentin Badolo, le travail va reprendre et en fonction de la réaction de la direction, un nouvel agenda de travail ou d’arrêt de travail sera envisagé.
Moussa Koné