Le lundi 06 mars 2020, une équipe du service de la communication du conseil régional des Hauts-Bassins a rendu visite à Mayéré Evariste Moussa SAMATE, directeur du Collège d’Enseignement Général (CEG) de l’arrondissement n°7 de la commune de Bobo-Dioulasso. Objectif, s’enquérir de la conduite des activités scolaires. Dans un entretien, il nous livre les réalités vécues par le corps éducatif de son établissement.
Service communication (SC) : Pouvez-vous, vous présenter à nos lecteurs ?
Mayéré Evariste Moussa SAMATE(MEMS) : Je me nomme monsieur Mayéré Evariste Moussa SAMATE, directeur du CEG de l’arrondissement 07. Je suis professeur des sciences de la vie et de la terre (SVT).
SC : comment vous gérez la situation à votre niveau avec la propagation du Covid 19.
MEMS : Notre établissement compte 278 élèves tout sexe confondu, reparti de la 6ème à la 3ème. Pour ce qui est des salles de classe, elles sont toutes fermées pour le moment en attendant la réouverture. Pour ce qui est de l’administration, nous avons organisé une permanence au regard de la situation nationale. Vous êtes sans ignorés le phénomène de la pandémie que vit notre pays.
SC : Au niveau du matériel et du mobilier scolaire, la quantité est-elle suffisante ou existe-t-il des difficultés particulières.
MEMS : Avec l’appui du Conseil Régional des Hauts-Bassins et de la mairie de l’arrondissement n°7, nous avons reçu suffisamment de tables bancs, du matériel de bureaux, des chaises et des armoires. Somme de donation qui nous a permis d’être moins nécessiteux. Sinon qu’au départ, il n’y avait que quelques dizaines de tables bancs pour tout l’établissement.
SC : quelle est la date de création de votre établissement ?
MEMS : Notre établissement a été créé par l’arrêté 2015 2036 MENA S.G DGES /DPPO portant création des établissements du 14 Aout 2015. Elle a une superficie de 3ha. Elle dispose de quatre salles de classes, une salle de réunion. Les partenaires de l’école au cours de la rentrée ont réalisé un bâtiment servant de bureau pour le directeur et l’intendant.
SC : quelle sont les difficultés que vous rencontrez au niveau de votre CEG ?
MEMS : La première difficulté ici c’est le problème d’eau, vu qu’il n’y a pas de site d’eau. Il arrive des fois que la conseillère d’éducation parte faire la queue deux à trois heures de temps avant d’avoir une barrique d’eau, que nous utilisons 2 jours.
Ensuite le problème d’électricité parce que ça devient très compliqué souvent sans électricité surtout au moment de la saison pluvieuse. Aussi s’il faut aller tirer les devoirs dans un secrétariat public imaginer la fuite au niveau des devoirs.
Aussi les sanitaires sont insuffisants (une latrine à 4 postes). Nous avons réservé deux pour les élèves et les deux autres pour le personnel. A ce niveau, pour les élèves, il y a une pour les garçons et une pour les filles et pour le personnel ; la même répartition comme pour les élèves.
SC : Quelles sont vos préoccupations majeures ?
MEMS : Elles sont nombreuses. Mais celles qui sont criardes c’est d’abord le manque d’eau. Le CEG ne disposant pas de point d’eau, nous nous approvisionnons à qui mieux mieux avec les pousseurs de barriques. Nous en prenons deux par jours. Parfois même pour les avoir ce n’est pas facile. La seconde préoccupation est le manque de clôture. Nous sommes exposés à toutes les agressions possibles (Vent, les passants, les animaux etc.). Le manque de clôture rend l’accès facile à tous les passants qui perturbent souvent nos cours. La troisième est le manque d’éclairage (solaire ou SONABEL). Peut-être qu’avec les poteaux électriques qui sont en train d’être implantés, les autorités penseront à nous. Vous êtes sans ignorer que si les trois préoccupations venaient à être réalisées, nous serons plus en sécurité !
SC : votre dernier mot s’il vous plait ?
MEMS : En un premier lieu nous remercions le Conseil Régional qui nous a offert ce bâtiment. Sinon qu’au départ on squattait dans le bloc des écoles Colsama au secteur n°21 de l’arrondissement n°7 de la commune de Bobo-Dioulasso. Nous remercions aussi la mairie de l’arrondissement 07, dont le plaidoyer auprès du conseil régional a permis de réaliser le CEG et par la suite de bénéficier du mobilier scolaire et des poubelles. Enfin, ces remerciements vont à l’endroit du service provincial de l’environnement qui a planté cent (100) arbres dans la cour de l’école, à Oumarou TRAORE, promoteur des librairies populaires du secteur n°21, qui nous a aidé à aménager le terrain de football en nous offrant gracieusement ces deux (2) poteaux de football et l’Association des Parents d’Elève (APE) qui nous a offert deux (2) bureaux.
Service de la communication
et des relations publiques.
Mamadou Birgui
Bibata Sanou/Cissé & Nafisséta Ouattara/Soro (stagiaires).