Un bras de fer est-il né entre Dissan Boureima Gnoumou, maire ou « ancien maire » de la commune de Houndé et le gouverneur de la région des Hauts-Bassins qui l’a ordonné de respecter la décision du haut-commissaire du Tuy qui a mis fin à ses fonctions de maire !
En tout cas c’est ce, à quoi cela ressemble au regard des courriers que les deux autorités se sont envoyés cette semaine. En effet, dans une correspondance en date du 09 juin 2021, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins somme Dissan Boureima Gnoumou de « cesser toutes activités à la mairie ». Aussi, le maire a été invité à retirer ses effets personnels du bureau du maire et à n’y revenir que pour la passation de service au moment opportun.
Selon la note du gouverneur, celui-ci se serait « illustré dans le non respect des termes des actes administratifs de l’autorité de tutelle rapprochée qui est le haut-commissaire ». En effet, le gouverneur reproche à ce dernier de fouler aux pieds la décision du haut-commissaire qui a mis fin à ses fonctions en le remplaçant par un chargé d’expédition des affaires courantes de la commune.
Cette « défiance de l’autorité » se justifierait par le fait que le maire continuerait de se rendre au bureau du maire et à effectuer des visites de chantiers dans la commune en tant que maire.
Et Antoine Atiou de prévenir : « Je tiens à vous informer que tout acte que vous viendrez à poser en tant que maire de la commune de Houndé postérieurement à la date de la notification de la démission sera nul et de nul effet ».
La réponse du maire ne se fera pas attendre. Dans une note en date du 15 juin 2021, ce dernier affirme que ses actions sont toujours inscrites dans sa mission d’élu.
Concernant l’expédition des affaires courantes de la commune de Houndé, Boureima Dissan Gnoumou soutient que : « Un chargé de l’expédition des affaires courantes n’est ni le maire, ni le remplaçant du maire, ni un intérimaire. Aussi il n’a aucun pouvoir de signature d’acte à caractère financier…sur le plan légal, le chargé de l’expédition des affaires courantes n’est prévu qu’en cas d’absence. En ce qui concerne Houndé, ce n’est pas le cas… ».
Du reste, le maire pense que l’affaire étant devant les tribunaux, il ne revient pas à l’administration de demander une suspension ou de mettre fin à ses fonctions.
Jack Koné/Ouest-info.net