Djigitanw Jigui ou l’espoir des désespérés est une organisation de la société civile (OSC) née en 2023 à Bobo-Dioulasso. Elle a pour but de lutter contre ce qu’elle qualifie « d’exploitation » des jeunes dans les usines à Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso. Elle était face à la presse le dimanche 08 septembre 2024 dans la ville de Sya pour se dévoiler mais aussi pour attirer l’attention des autorités sur la « clochardisation » des travailleurs de ces usines en général.

S’il y a un phénomène auquel l’organisation de Adeline Traoré et ses camarades entendent s’attaquer, c’est bien la sous-traitance dans le recrutement du personnel qualifié auprès de sociétés de placement. « C’est de l’arnaque et même de l’exploitation », se sont-ils offusqués.

Aussi, dénoncent-ils le non-respect de la règlementation en vigueur au Burkina Faso en matière du travail. « Dans certains cas, les travailleurs, notamment jeunes, n’ont pas de contrat et ne sont pas déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Et quand ces derniers veulent revendiquer, ils sont purement et simplement licenciés » regrettent les conférenciers qui appellent le gouvernement du Burkina Faso à ouvrir l’œil sur cette pratique en plus de la lutte contre le terrorisme.

Pour sa part, la nouvelle organisation de la société civile voudrait, à travers cette conférence de presse interpeller non seulement l’autorité mais aussi les responsables d’entreprises qui sont dans cette dynamique. « Nous voulons à travers cette conférence de presse attirer l’attention du gouvernement et mettre en garde les sociétés qui sont dans cette dynamique », insistent-ils.

« Nous trouvons les faits très gravissimes et porteurs de message dont les plus hautes autorités doivent analyser profondément et proposer des solutions qui mettront fin à ces actes. Nous pensons que des décisions importantes s’imposent pour l’épanouissement des jeunes », insiste Adeline Traoré, porte-parole de l’OSC.

Pour elle, des actions plus fortes pourraient être entreprises en vue de la réhabilitation de tous les jeunes qui vivent cette forme d’exploitation si toutefois, rien n’est fait !

Jack Koné/Ouest Info