Mahamadou Barry est le président directeur général (PDG) de Presta-sud, la société productrice de l’eau minérale naturelle Babali. Pour les élections consulaires du 14 novembre prochain, l’homme est en lice dans la sous-catégorie petite industrie agroalimentaire avec chiffres d’affaires inférieures à un milliard de francs CFA. Son objectif, siéger à la chambre de commerce pour selon lui, défendre la cause du secteur agroalimentaire et singulièrement le secteur de la production d’eau qui « connait d’énormes difficultés ».
Sa candidature a surpris plus d’un, et ce, au regard de sa discrétion. Mais en avait-il vraiment le choix ? Peut-être ! Mais ici, l’homme s’est vu interpellé par ses pairs producteurs d’eau notamment qui voudraient qu’il soit le représentant qui va défendre leur cause, « là où se discute l’avenir du secteur privé ».
Et face à ce qu’il considère comme une mission à lui confiée, l’homme n’a pas hésité et ce, au regard de la noblesse de celle-ci. « Je suis membre du syndicat national des producteurs d’eau qui fait partie de la grande famille agroalimentaire. Les gens se sont retrouvés pour me demander de porter leur voix à la chambre de commerce afin d’y poser les problèmes que rencontre ce secteur. Au regard des difficultés que connait effectivement le secteur, j’ai accepté de me lancer dans cette aventure pour aller défendre notre maison commune, et particulièrement notre secteur » a-t-il expliqué sa motivation.
7 candidats pour 3 sièges…
Dans cette sous-catégorie (petite industrie agroalimentaire avec chiffres d’affaires inférieures à un milliard de francs CFA), ils sont sept (07) candidats en lice pour trois (03) sièges à pourvoir.
Et chacun devra aller à la conquête des 257 électeurs pour espérer le maximum de suffrages. Symbole vivant de la discrétion, l’homme a sa petite idée à lui. Pas besoin d’affiches partout dans la ville ni beaucoup de tapage.
« Dans le secteur, nous avons des soucis. Nous avons aussi des bribes de solutions. Il faut donc, en lieu et place des tapages, aller vers les autres acteurs pour leur expliquer les difficultés que rencontre le secteur et du même coup, leur proposer des pistes de solutions. S’ils adhèrent, tant mieux. Sinon, je ne pense pas que ces élections soient des élections de grands bruits » estime-t-il.
Toutefois, part-il aux élections sans trop d’appréhensions. « Je pars à ces élections en tant que candidat. Je pars aussi avec ma conviction et ma petite expérience d’organisation du travail. Si les gens, après avoir écouté tout ceci, pensent vraiment que ma vision est la bonne, ils me voteront. Mais s’ils préfèrent autre chose, ce n’est pas grave car ces élections pour moi, ne sont pas une fin en soi. On ne peut pas espérer être compris tout de suite chaque fois. Souvent ça peut mettre du temps. Si ça n’a pas marché cette année, on attendra la prochaine fois » s’est-il simplifié la tâche.
« Le secteur agroalimentaire a besoin d’être assaini… «
Elu consulaire ou pas, le PDG de Presta-Sud pense que le secteur de l’agroalimentaire, et celui de la production d’eau préemballée en particulier, a besoin d’être assaini.
Pour ce faire, pense-t-il que l’ensemble des acteurs, avec le concours de l’Etat, se doivent de travailler dans ce sens pour « organiser et assainir le secteur pour aboutir à des produits de qualité » qui donneront confiance aux consommateurs.
« Le secteur agroalimentaire est très complexe. Tous les jours, tout le monde mange ce qui est produit localement car tout le monde n’aime pas ce qui est importé. Il est donc important que les produits soient de qualité pour donner confiance aux consommateurs. Et cela passe entre autre par une organisation et un assainissement du secteur » est-il convaincu.
Invite-t-il ainsi, les acteurs à se donner les mains pour relever les défis du secteur agroalimentaire. Pour sa part, il est prêt selon lui, à mettre « sa petite expérience » en termes de qualité au service de ses pairs !
MB/Ouest-info.net