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Filière anacarde : 72 heures pour valoriser ses produits

Le Conseil Burkinabè de l’Anacarde (CBA) a initié des journées de promotion des produits de l’anacarde et un forum national des acteurs de la filière anacarde. Objectif, mettre en exergue les potentialités de l’anacarde afin de mieux valoriser ses produits. Ces activités qui se tiennent à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso ont été officiellement lancées dans la matinée du jeudi 10 novembre 2022. C’était en présence de plusieurs acteurs de la filière.

Promouvoir les produits de l’anacarde et diagnostiquer la filière pour mieux la développer. C’est l’objectif visé par le Conseil Burkinabè de l’anacarde (CBA) en initiant ces activités jumelées autour de la filière anacarde.

Le présidium à l’ouverture de la double activité

Et c’est autour du thème : « dynamisation de la filière anacarde au Burkina Faso : la transformation locale comme source d’opportunités pour l’autonomisation des jeunes et des femmes » que se tiennent les journées promotionnelles de la filière anacarde.

72 heures durant, les différents acteurs auront à exposer les potentialités de la filière. En rapport avec le thème, l’ancien directeur général du CBA, Joseph Zerbo a animé le panel inaugural sur les opportunités de la filière anacarde pour les jeunes et les femmes.

De sa communication, il ressort que 75% des acteurs de la chaine sont des jeunes et des femmes dont l’âge est compris entre 18 et 40 ans. Il estime que si ces jeunes et femmes sont formés, ils pourraient accroître leurs revenus et cela va contribuer à booster l’économie nationale.

Une foire d’exposition des produits de l’anacarde

Pour joindre l’utile à l’agréable,  une foire d’exposition des produits de l’anacarde est au rendez-vous des journées promotionnelles de l’anacarde. De la production à la transformation en passant par la commercialisation, aucun acteur n’est en marge de ce cadre de présentation et de démonstration de l’importance de la filière.

Ainsi une gamme diversifiée de produits issus de l’anacarde est exposée. Des gâteaux, du yaourt, des caramels, du savon, du miel, du charbon, de l’huile alimentaire sont entre autres des produits à base d’anacarde exposés par des transformateurs. Des semences améliorées, des équipements de productions sont aussi exposés sur l’aire de la foire.

Une large gamme de mets à base de noix de cajou est également au rendez-vous. Une séance de dégustation a permis aux participants et aux visiteurs de la foire marchande de bien apprécier ces plats locaux qu’ils trouvent très intéressants. A partir de cette foire d’exposition, plus besoin d’être un acteur direct pour mesurer l’importance de la filière qui se positionne à la deuxième place des produits agricoles d’exportation du pays après le coton.

Les journées promotionnelles de l’anacarde, une vitrine pour ses produits

Un forum pour passer au peigne fin les difficultés de la filière

Mais force est de constater que malgré ces potentialités, la filière est confrontée à d’énormes difficultés qui freinent son développement. Chose qui a conduit le CBA à jumeler aux journées promotionnelles de l’anacarde un forum national des acteurs de la filière anacarde.

Ce forum se présente ainsi comme un cadre qui permettra aux différents acteurs d’exposer les problèmes de la filière en vue d’un diagnostic pour des solutions durables. Les questions de la promotion de la consommation des produits de l’anacarde au niveau local seront au cœur des débats. 

A l’issue des échanges, les acteurs formuleront des propositions de réformes à court, moyen et long terme pour une redynamisation de la filière au Burkina Faso.

Directeur général du CBA, Sogh-Kelo Somé donne une valeur significative à ces activités autour d’une filière dont la part contributive au budget de l’Etat n’est pas à négliger. Pour lui, ces journées permettront de mettre en lumière le potentiel des produits de l’anacarde.

Aussi, souligne-t-il, les journées promotionnelles des produits de l’anacarde devront à long terme permettre d’intégrer ces produits dans les habitudes alimentaires au Burkina Faso. Ce qui va selon lui, permettre de transformer une importante quantité desdits produits au niveau local. Ainsi, se convainc-t-il, la part contributive du cajou au PIB pourrait augmenter. Sogh-Kelo Somé invite donc les Burkinabè à s’inscrire dans la logique du « consommons ce que nous produisons » pour la prospérité nationale.

Acteurs directs et indirects de la filière vont, durant ces 72 heures , faire le diagnostic des maux qui freinent son envol

Président du comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIAB), Ibrahim Sanfo s’est réjoui de l’organisation des journées promotionnelles et du forum autour de la filière anacarde. Pour lui, c’est une aubaine pour les différents maillons de la chaine d’exposer et de diagnostiquer collectivement les maux qui minent le secteur pour qu’ils puissent mieux prendre son envol. Il est sûr qu’à l’issue de ces activités, beaucoup de difficultés trouveront des solutions et les différents acteurs pourraient mieux tirer profit de la filière. En plus de cela, Ibrahim Sanfo nourrit un rêve. « Notre objectif est d’atteindre 40% de transformation locale de notre production nationale d’ici 2025 », projette-t-il.

Présent à la cérémonie d’ouverture des journées de promotion des produits de l’anacarde et du forum, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Moussa Diallo a invité les acteurs à l’unité pour un développement harmonieux de la filière. Toute chose qui a réjoui les acteurs qui semblent déterminer à faire de l’anacarde une filière incontournable au Burkina Faso.

Notons que le Conseil Burkinabè de l’anacarde a été créé en mai 2019. Son principal rôle est d’organiser la filière et d’accompagner tous les maillons de la chaine pour faire de l’anacarde une filière à forte valeur contributive à l’économie nationale. Pour l’heure, la production nationale annuelle en noix de cajou est d’environ 120 000 tonnes. Seulement 12% environ de cette production sont transformés au niveau local. Les journées promotionnelles et le forum sur l’anacarde entendent inverser à long terme, la tendance en transformant beaucoup plus qu’en exportant le brut.

Abdoulaye Tiénon/Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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