Journaliste de son état, Josias Dabiré pense que la décision des assises nationales, tenues les 14 et 15 octobre de ne pas octroyer de salaire aux futurs députés de l’assemblée législative de transition (ALT) est une bonne chose. Lisez !
« Je pense en toute humilité que c’est une bonne chose. En ce sens que ceux qui seront choisis pour conduire l’ALT vont le faire par sacrifice. Du même coup, cela va permettre d’éviter les querelles inutiles autour du choix des membres.
De par l’expérience passée, le choix a toujours été contesté d’une manière ou d’une autre en ce sens que chaque personne, chaque membre voit en cela une opportunité de se faire des sous. Alors que l’idée ici c’est de participer, de donner sa contribution pour la réussite de la transition.
C’est à l’image de nos conseillers municipaux dans les communes rurales comme urbaines qui ne perçoivent rien sauf les indemnités de session. Il ne faut pas que les délégués de l’ALT se comparent aux députés dans un régime normal car dans un régime normal, les députés sont des candidats qui ont battu campagne, qui ont mis les moyens, qui ont promis des choses à leurs militants de base et qui doivent participer à la vie sociale de la base. Ce qui n’est pas le cas des députés de l’ALT qui n’ont battu aucune campagne. On les prend comme ça pour légiférer et rien que pour ça il va se permettre de toucher des salaires colossaux.
Je pense que non, les indemnités de session vont les permettre de se prendre en charge pour éviter le misérabilisme que je condamne moi-même. Donc vous voyez à plus d’un titre que c’est salvateur de prôner et d’adopter la gratuité pour le mandat des délégués de L’ALT. Moi j’ai eu à dire que la gratuité n’est pas un acte patriotique et les éventuels postulants ont commencé à se plaindre mais c’est à ce moment que la sélection devient facile.
La gratuité va permettre de sélectionner ceux qui sont vraiment patriotique, dans ce cas de figure on ne part pas à l’ALT pour s’enrichir. C’est de cet esprit de sacrifice qu’on reconnaitra les personnes qui se soucis véritablement du Burkina Faso. Vous savez avec l’expérience passé avec le MPSR1, des délégués qui se réclament députés qui prennent leurs argents et ne savent pas quoi faire avec s’en vont louer les services de loubards pour aller frapper des manifestants dans les rues.
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Au lieu de construire un avenir pour eux-mêmes d’abord c’était la gabegie qui compromet le vivre ensemble et la cohésion sociale. A priori, il faut recentrer les choses pour que l’argent du contribuable puisse contribuer à construire une nation de paix et de cohésion sociale et c’est de ça qu’on a besoin. »
Propos recueillis par Aminata Djamila Yé/ Stagiaire