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George Douanio : L’homme qui « soigne » les toits des maisons à Bobo-Dioulasso

George Douanio est étanchéiste. Il exerce cette activité il y a une vingtaine d’années à Bobo-Dioulasso. Par la maitrise de son travail, il s’est fait une bonne renommée dans le domaine de l’étanchéité dans cette ville et bien au-delà. Il est aujourd’hui une des bonnes solutions aux toitures défaillantes à Sya. Il force l’admiration de ses clients par sa sympathie et son sens de travail bien fait.

La cinquantaine bien sonnée, il force l’admiration dans son travail. Exerçant un métier de l’ombre, il est loin d’être complexé de ce qu’il fait. Etanchéiste de son état, les toitures de plusieurs bâtiments de la ville de Bobo-Dioulasso et d’ailleurs portent ses empreintes. Son passage sur un toit garantit son étanchéité pour une longue période.

Son secret, c’est le travail bien fait. Il n’hésite pas à refuser un chantier si le propriétaire lésine sur les moyens. Ses soins dans son travail garantissent à coup sûr la satisfaction de ses clients. Lui, c’est George Douanio, un professionnel de l’étanchéité des toitures qui a su se forger une bonne réputation à Bobo-Dioulasso par la bonne exécution de ses tâches.

Professionnel aguerri, cet homme sympathique a embrassé ce métier en 2002. Après plusieurs années d’apprentissage sur le tas, il se professionnalise et crée sa propre petite entreprise dénommée « Wetini » qui signifie « Bien faire » en bwamu.  Et il fait effectivement bien son travail. Pour George, le métier d’étanchéiste nourrit très bien son homme pour peu que l’on soit sérieux et rigoureux dans l’exécution des marchés.

La cinquantaine bien sonnée, il force l’admiration dans son travail

La preuve, l’étanchéiste prend en charge une famille de cinq (05) personnes. Et pour bien faire ce travail, selon George Douanio, la solution, c’est de bien se former. « Le travail d’étanchéiste semble être un métier banal. Mais c’est en réalité un métier de rigueur et de précision. Sans une bonne formation, on ne peut qu’être un mauvais étanchéiste. C’est un métier très exigent où un paresseux ne peut exceller. Sinon quand on le fait bien, on peut bien gagner sa vie », précise l’homme qui rend imperméables les toitures des maisons à Bobo-Dioulasso et partout au Burkina Faso.

Témoignage sur la qualité du travail de George

Basé à Lafiabougou, Ernest est un fidèle abonné aux services de George Douanio. Il justifie sa fidélité à cet étanchéiste pour son professionnalisme. « J’ai connu George, il y a près de 10 ans. Il y avait le toit de notre maison familiale qui coulait en saison d’hivernage. Nous avons eu recours à au moins deux à trois étanchéistes qui n’ont pas pu résoudre le problème. Il y a un qui a même aggravé la situation. C’est à la recherche de solution que j’ai entendu parler de la qualité de travail de ce monsieur. Quand il est intervenu sur le toit, il n’y a plus jamais eu de problème jusqu’à l’heure où je parle. C’est pourquoi quand j’ai eu le même problème dans ma nouvelle maison, j’ai encore fait recours à lui. C’est vrai que quand il fait son devis, ça parait cher mais le travail est de qualité et l’on ne demande que ça chez un ouvrier», témoigne Ernest, un client satisfait du travail de George.

Ahmed est un autre client à George l’étanchéiste. Habitant à Sarfalao, il apprécie bien la qualité des services du quinquagénaire. Pour lui, si George passe sur un toit défaillant pour faire l’étanchéité, le propriétaire peut dormir en paix. « Ce qui est bien chez George, c’est qu’il ne se pointe pas comme ça pour faire le travail. Quand tu as besoin de ses services, il vient d’abord inspecter et te faire un devi. Ce qui est bien car ça permet d’éviter les facturations après service. Je l’ai recommandé à plusieurs personnes et ils ont été satisfaits », Ahmed explique comment George procède pour exécuter ses marchés à la satisfaction de ses clients.

Ses soins dans son travail garantissent à coup sûr la satisfaction de ses clients

Tout comme les deux témoignages, ils sont nombreux ces bobolais dont George Douanio a sauvé les toits. Du haut de ses 23 ans d’expérience professionnelle dans l’étanchéité, il a aussi participé aux travaux de finition de plusieurs édifices à travers le pays. Dans ce parcours, il a contribué à former plusieurs jeunes au métier. « On peut difficilement se passer du travail d’étanchéité dans la finition d’une maison. Mais on constate que c’est un travail banalisé. Quand on fait souvent nos devis, certains nous trouvent trop cher. Pourtant c’est un métier à risques », explique le quinquagénaire qui souhaite que le métier qu’il exerce soit aussi pris en compte dans les offres de formations des écoles professionnelles. Ce qui va permettre, espère-t-il, de professionnaliser le métier d’étanchéiste.

L’étanchéité, un métier à gros risques

Le métier d’étanchéiste est un travail qui se fait en hauteur. D’un toit à un autre, c’est toujours une nouvelle expérience avec des risques plus ou moins élevés. « On essaie de toujours vaincre nos peurs et défier les hauteurs mais on ne peut jamais s’y habituer au point d’oublier les risques de chute. Être étanchéiste dans les conditions comme les nôtres, c’est être permanemment en danger. Il y a des toits où les chevrons qui soutiennent la toiture sont pourris. Si tu marches dessus sans savoir, tu peux chuter avec des risques d’être gravement blessés », l’étanchéiste expérimenté lève un coin de voile sur les risques de son métier.

Il y a aussi les risques d’incendies provoqués par le feu qui sert au travail d’étanchéité au-dessus des toits. « En travaillant souvent avec le feu, des étincelles peuvent s’échapper et se retrouver dans le plafond. Cela peut provoquer un incendie souvent même après le départ de l’étanchéiste. C’est pourquoi, c’est toujours recommandé d’avoir un extincteur et de toujours bien vérifier le travail avant de partir », souligne George Douanio.

Pour améliorer ses conditions de travail en termes de sécurité, ce dernier entend se procurer une combinaison de protection et un extincteur car pour le moment, il ne travaille qu’avec un simple gilet sans chaussure de sécurité. Comme conseils aux jeunes qui veulent embrasser ce métier de l’ombre du domaine des bâtiments, l’étanchéiste expérimenté les invites à la patience pour maitriser tous les rouages avant de chercher à s’autonomiser.

« Je vois que beaucoup font l’étanchéité juste pour avoir de l’argent sans se soucier de la qualité du travail. Ce qui n’est pas bien pour la carrière d’un ouvrier. Pour les vieux toits par exemple, l’étanchéité a besoin d’un travail préalable. Il faut d’abord bien nettoyer avant de poser le goudron. C’est ce manque de précaution chez certains qui fait qu’après leur passage sur un toit, peu après, on a l’impression que la situation s’empire car la saleté ne permet pas au goudron de bien se fixer pour longtemps », George Douanio donne-t-il un petit master-class à ses camarades étanchéistes inexpérimentés.

L’étanchéité des toitures n’a pas de secret pour George Douanio

Le quinquagénaire conseille aussi ses camarades qui l’ignorent encore d’éviter de monter en hauteur quand ils ont faim car ça donne des vertiges et peut entrainer une grave chute. Pour ce faire, il faut toujours s’assurer, dit-il, de ne pas avoir le ventre creux avant de monter sur un chantier.

Aux propriétaires de maisons, il conseille de s’attacher les services d’un étanchéiste pour la révision de leurs toitures pour leur assurer une longévité.

Toujours sur sa petite moto noire avec une bouteille de gaz de six (06) kg et un sac en cuir contenant son matériel de travail, George Douanio est cet homme qui répare bien les toits à Bobo-Dioulasso.

Avant d’embrasser ce métier, l’homme a travaillé pour le compte de SATMACI, un projet agricole ivoirien de 1980 à 1991. Son expérience dans ce projet lui a permis d’avoir des connaissances en agriculture et en aviculture. George Douanio occupe ainsi ses temps libres avec des activités d’élevage domestique qui lui rapportent aussi des revenus non négligeables. George Douanio, c’est donc ce diplômé du Certificat d’Etudes Primaires des années 1976 qui a su mettre plusieurs cordes à son arc avec un focus sur l’étanchéité, pour gagner dignement sa vie.

Abdoulaye Tiénon/Ouest Info

tienonabdoulaye@yahoo.fr  

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

1 COMMENTAIRE

  1. Félicitations au Papa DOUANNIO, pour sa bravoure et son professionnalisme.

    Merci aux administrateurs de OUEST Info pour le travail que vous faites pour le Grand Ouest. Bon courage à vous surtout.

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