Le projet terres d’opportunités au Sahel (LOGMe) organise un séminaire académique du 27 au 29 octobre 2022 sur la préservation des terres pour une agriculture durable et rentable au profit des étudiants de l’Institut du développement rural (IDR) de l’Université Nazi Boni (UNB). Objectif, développer, promouvoir et inculquer à ces futurs techniciens du monde rural des réflexes de restauration des terres agro-sylvo-pastorales à travers des mécanismes et techniques de gestion responsable des paysages agraires. La cérémonie de lancement de ces 72 heures d’échanges d’expériences s’est tenue dans la matinée du jeudi 27 octobre 2022 en présence des étudiants bénéficiaires, d’enseignants et de chercheurs du domaine.
« Connecter la neutralité de la dégradation des terres, les solutions fondées sur la nature, les approches du développement du paysage et des chaînes de valeur agricole », c’est le thème sous lequel se tient le séminaire académique du Projet terres d’opportunités au Sahel (LOGMe) mis en œuvre par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Le principal objectif de ce cadre d’échanges est de contribuer à élever le degré de conscience des différents acteurs interagissant avec les paysages pour une gestion durable et rentable des terres. Mis en œuvre au Burkina Faso, au Ghana et au Niger, le projet entend transformer les difficultés de gestion des terres en opportunités durables pour les producteurs agro-sylvo-pastoraux à travers la création d’activités génératrices de revenus.

C’est ainsi que le monde de l’enseignement et de la recherche est mis à contribution pour trouver les bonnes formules pour atteindre ces objectifs d’exploitation responsable et durable des sols. Pour le chef de programme de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), Docteur Jacques Somda par ailleurs président de la cérémonie d’ouverture du séminaire, cette initiative doit engager les enseignants et les chercheurs pour une synergie d’actions pour la neutralité de la dégradation des terres.
Il estime que cette dynamique de gestion responsable et durable des terres s’inscrit dans la vision des objectifs de développement durable (ODD). « Nous pouvons atteindre l’objectif de neutralité de la dégradation des terres à l’horizon 2030 en droite ligne avec les ODD. C’est bien possible. Il suffit que tout le monde s’engage et traduire les ODD en actions en protégeant les terres devient possible », en est-il convaincu.
Pour le chef de programme de l’UICN, ce séminaire d’échanges de connaissances est une opportunité pour donner de la valeur ajoutée aux enseignements et à la recherche. Il est sûr que si les étudiants sont formés avec ce changement de paradigme en matière de gestion des terres, l’atteinte des objectifs de gestion durable et responsable des terres sera possible. Car l’information scientifique sur la production sans dégradation des sols sera facilement accessible aux producteurs agro-sylvo-pastoraux. Pour ce faire, Docteur Jacques Somda a invité les étudiants à une participation active aux travaux du séminaire.
Représentant Professeur Bismarck Nacro, président de l’université Nazi Boni par ailleurs patron de la cérémonie, Docteur Mesmien Dandjinou s’est réjoui du choix de l’Université Nazi Boni pour ce séminaire.

Prenant la parole au nom du président de l’Université, il a estimé que le choix de l’UNB pour cette activité traduit une marque de confiance à l’institution. Pour lui le présent séminaire est pertinent et s’inscrit dans le cadre de la mutation de l’enseignement supérieur qui, souligne-t-il, vise désormais à préparer les apprenants aux thématiques émergentes telles que la question de la gestion durable des terres. C’est selon Mesmien Dandjinou une opportunité à saisir par les étudiants pour consolider leur formation dans le cadre de leurs futures missions.
Notons que le Projet terres d’opportunités au Sahel (LOGMe) a pour leitmotiv : transformer les moyens de subsistance par la restauration des paysages au Sahel. Mis en œuvre par l’UICN au Burkina Faso, au Ghana et au Niger, le projet est financé par le gouvernement italien.
D’un montant d’environ 3,93 milliards de FCFA (6 millions d’Euros), le projet entend toucher 300 000 acteurs sur une durée de trois (03) ans. Au Burkina Faso, le projet sera exécuté dans les régions du centre-est et du centre-sud.
Abdoulaye Tiénon