Fidèle à sa philosophie qui consiste à déplacer le spectacle à la rencontre d’un public spécifique, In Out Dance Festival était ce lundi 8 février 2021 au grand marché de Bobo-Dioulasso (entrée koko) où il a tenu en haleine les commerçants avec deux spectacles haut de gamme.
C’est d’abord les jeunes danseurs de la compagnie Tamadia qui ont interprété un spectacle vieux de 11 ans, intitulés « Anhumanus ». Un spectacle de danse contemporaine en plein marché avec des feuilles mortes.
L’autre spectacle, plus mystique, a porté sur un pan de la culture béninoise. Il s’agit du « Zangbéto », qui signifie chez les béninois « les gardiens de nuit » tout simplement parce qu’il protège l’environnement. « En venant avec le Zangbéto ici à Bobo, cela constitue un bonheur inestimable pour ses habitants. Même si on laisse le Zangbéto ici (au marché), les commerçants n’auront même pas besoin de fermer leur boutique. Si tu rentre dedans, l’entrée est facile mais pour en sortir, il faut forcément la présence du propriétaire. C’est ça même son rôle principal » a déclaré Jean Dagnon Bossou alias Dah Mahi le promoteur culturel qui est venu avec le Zangbéto à Bobo.
Il a profité de l’occasion pour saluer et encourager les organisateurs du festival In Out Dance qui contribue à revaloriser la culture africaine. « Les gens qui ont laissé tomber leur culture ont déjà tous perdu et s’il y a des gens qui pensent que le vaudou par exemple n’est pas bon, comprenez par là que ce sont eux-mêmes qui ne sont pas bon. Au Bénin, le gouvernement a arrêté une date, (le 10 janvier de chaque année) pour célébrer le vaudou. Ce jour est chômé et payé sur toute l’étendue du territoire béninois », a- t- Il ajouté.
Le spectacle du « Zangbéto » consiste à faire danser un masque en paille et après on ouvre l’intérieur pour montrer qu’il n’y a personne la dedans. C’est tout simplement mystique.
Ben Idriss/Ouest-info.net