L’autorité de régulation de la commande publique (Arcop) a initié des sessions de formations sur la vulgarisation du Guide du soumissionnaire à la commande publique afin d’outiller les représentants du secteur privé pour mieux répondre aux appels à concurrence. Le top de départ de ces sessions a été donné ce mardi 12 novembre 2019 à Ouagadougou sous l’égide du secrétaire permanent de l’institution, Tahirou Sanou.
Adopté en décembre 2018 par le conseil de régulation de l’Arcop, le guide du soumissionnaire est, selon le secrétaire permanent, Tahirou Sanou, un document didactique que son institution a élaboré pour faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) à la commande publique au Burkina Faso.
Il s’agira donc pour l’Arcop à travers ces sessions, de permettre aux 135 participants issus du secteur privé de mieux se structurer pour remporter des marchés au niveau national ou régional.
Trois jours durant, ces chefs d’entreprises seront formés sur trois modules. Il s’agit d’une session consacrée au montage des offres en réponse aux appels à concurrence pour la passation des marchés de travaux; d’une session consacrée au montage des offres en réponse aux appels à concurrence pour la passation des marchés d’équipements ou de fournitures, et enfin d’une session consacrée au montage des propositions en réponse aux appels à concurrence pour la passation des marchés de prestations intellectuelles.
Compte tenu des standards internationaux en matière de formation, l’Arcop a limité le nombre de participants par session en lançant un appel à concurrence pour retenir les 45 premiers inscrits à chacun des trois thèmes de formation. « Ce sont les 45 premiers inscrits par thématique qui sont retenus pour cette formation qui est entièrement gratuite et financée sur fonds propres de l’Arcop » a affirmé M. Sanou.
Par ailleurs, selon le secrétaire permanent de l’Arcop, il ressort du rapport de la Société financière internationale (SFI) que le Burkina Faso doit créer environ 300 000 emplois par an pour répondre à sa croissance démographique alors que, 90% de ses travailleurs sont employés dans l’informel. « Malgré un taux de croissance annuel moyen de 6%, les investissements privés restent faibles et ne présentent que 13% du Produit intérieur brut (PIB) » déplore-t-il.
Conscientes de cette situation et du rôle important du secteur privé dans la croissance économique, les autorités burkinabè ont entrepris plusieurs actions pour promouvoir ce secteur. Aux dires du secrétaire permanent de l’Arcop, parmi les secteurs touchés par les mesures de soutien à accorder aux PME, figurent en bonne place les marchés publics.
Et M. Sanou de saisir cette occasion lors de ces sessions pour lancer un appel à l’endroit des autorités sur l’impérieuse nécessité de rendre opérationnelle la redevance de régulation recommandée par l’Uemoa pour le financement des activités de l’Arcop.
Wendlasida Savadogo, correspondant à Ouaga