Les occupants de l’espace du stade Sangoulé Lamizana ont animé une conférence de presse ce jour vendredi, 02 avril 2021. Objectif, éclairer l’opinion sur la polémique autour de leur occupation du site qui, jadis était transformé en dépotoir. Ainsi, les conférenciers du jour ont donné leur part de vérité sur le sujet qui fait actuellement couler beaucoup d’encre et de salive.
Face à la polémique née de l’occupation du site du stade Sangoulé Lamizana par des opérateurs économiques suite à l’arrestation du maire de l’arrondissement 7, les occupants ont animé une conférence de presse pour mieux situer l’opinion sur la question.
Ainsi, Djiga Sékou, porte-parole des occupants a refait l’historique de la situation avant de déplorer ce qui prévaut actuellement. Il a fait savoir que le site était un dépotoir et c’est suite à l’insécurité grandissante dans la zone que la mairie de l’arrondissement 7 a manifesté la volonté d’assainir les lieux.
Mais à défaut de moyens, des opérateurs économiques ont pris l’initiative de commun accord avec le maire dudit arrondissement et les ministères concernés de mettre en valeur la zone. En contrepartie, ils ont souhaité exploiter le site en attendant que le ministère du sport ait besoin du terrain. Chose qui a été acceptée par toutes les autorités y compris le ministère concerné.
Dès lors, les conférenciers du jour, disent avoir fait des mains et des pieds pour évacuer les ordures des lieux afin de les rendre propre et ce, à des coûts de millions de FCFA.
Que ne fut leur surprise de voir qu’après l’incarcération du maire Herman Sirima, des rumeurs font état d’une vente des lieux aux occupants. Ainsi toutes les institutions impliquées dans la gestion de l’espace ont, selon les conférenciers, pris des actes d’arrêt de chantiers et de démolition sur le site par les unes et des auditions des acteurs bénéficiaires du site par les autres.
Ce qui n’est pas du goût des opérateurs qui s’indignent. « Le maire ne nous a pas vendu le site. C’est sur fond de négociation avec les différentes institutions concernées que nous avons assaini et aménagé le site pour une occupation temporaire car si toutefois le ministère du sport venait à manifester le besoin d’exploiter le site, on devrait déguerpir. Et c’est ce sur quoi on était convenu avant qu’on assainisse le lieu. C’était une manière pour nous, opérateurs économiques de la ville de participer au développement de Bobo. Mais telle que la situation se présente aujourd’hui, elle n’est pas de nature à encourager les actes de patriotisme du genre. Nous demandons donc leur indulgence pour que nous puissions faire usage du site en attendant que le ministère des sports en ait besoin », a fait savoir Djiga Sékou qui a, par ailleurs refuté la rumeur des 400 millions de FCFA qu’ils réclameraient si toutefois ils devraient quitter les lieux.
Il juge cette rumeur montée de toute pièce car, souligne-t-il, l’investissement sur les lieux dépassent largement 400 millions de FCFA.
Abdoulaye Tiénon/Ouest-info.net