Les forces vivent de la nation vont se réunir les 14 et 15 octobre 2022 à Ouagadougou pour les assises nationales. Le point essentiel de ces assises est la désignation du futur président de la transition. Celui-ci sera militaire ou civil. Lequel des deux profils convient aux bobolais pour la gestion de la transition ? Sur la question, les avis sont partagés.
Salifou Ouédraogo, président du Mouvement Anti Triptyque : « Ibrahim Traoré doit assumer son coup d’Etat. Si on désigne un président civil, il ne pourra pas diriger le pays. Généralement quand les présidents civils arrivent au pouvoir, ils viennent avec leur programme de société concernant la défense du territoire. Mais dans ce contexte qu’est-ce qu’ils vont mettre en pratique pour défendre le territoire ? Vu les nombreux problèmes du Burkina, si on désigne un président civil, il y aura encore un coup d’Etat. Donc Ibrahim Traoré doit gérer cette transition jusqu’à l’organisation des élections »
Bintou Sanou, commerçante au marché central: « Il faut un militaire pour diriger cette transition. En effet, avec l’insécurité, ce sont les militaires qui auront la solution car ce sont eux qui sont sur le terrain de combat. Les civils ne savent pas se battre. Donc les militaires sont mieux placés pour amener la paix au pays. D’ailleurs, je soutiens le président Ibrahim Traoré et j’aimerais qu’il soit président car nous avons confiance en lui »
Sanogo Modou, boulanger : « Nous sommes en guerre, depuis quand un civil peut mener une guerre ? Nous ne voulons pas de civil au pouvoir. Les civils ont montré leurs limites et maintenant le pays est chaux. Rien ne va, donc ils doivent laisser la place aux militaires »
Amed Zerbo, directeur de publication du journal Libération Burkina : « La jeunesse a déjà fait son choix ‘’le président Ibrahim Traoré ou rien ‘’. La pression populaire étant forte, le collège de désignation ne peut qu’aller dans ce sens »
Jessica Kienou, secrétaire : «Moi je préfère un président civil car les militaires ne peuvent pas gérer un pouvoir. Nous avons été témoin de la gestion de l’ex président Damiba qui n’a pas pu diriger le pays. Donc c’est mieux de designer un civil pour la transition et les militaire vont s’associer pour combattre les terroristes. »
Propos recueillis par Leïla Korotimi Koté/Stagiaire Ouest Info