Les bobolais, les leaders politiques notamment, manquent-ils d’ambition ? La question mérite d’être posée. Et c’est probablement celle que se pose bon nombre d’observateurs de la scène politique pour qui, les leaders politiques de la capitale économique du Burkina Faso manqueraient de vision politique.
En effet, l’élection du président du Faso aura lieu le 22 nombre prochain. En attendant la validation des candidatures, 23 personnes, à travers le dépôt de leurs dossiers à la commission électorale nationale indépendante (CENI), ont exprimé leur volonté de briguer la magistrature suprême.
Parmi ces 23 prétendants provisoires, aucun bobolais. Que se passe-t-il? L’élite politique bobolaise n’est-elle pas ambitieuse ou manque-t-elle de courage politique ?
Pourtant, des leaders politiques charismatiques, la ville en compte et pas des moindres. Ce manque d’audace et d’ambition politique selon certains, ont transformé les bobolais en « éternelles victimes » assistées pensant ainsi que l’essor de leur ville dépend des autres.
Le Burkina Faso est une nation certes, mais disons-le clairement. Personne ne viendra développer Bobo-Dioulasso à la place des bobolais. La preuve est que, les promesses de 2015 de l’actuel locataire de Kosyam, alors candidat, sont loin d’être entièrement tenues même si l’on nous dira que l’insécurité et la maladie à coronavirus ont obligé les dirigeants à réorienter leurs propriétés.
Insécurité et maladie à coronavirus oui, mais pas un seul mois ne passe sans que l’on ne procède au lancement de travaux de bitumage de routes, souvent même de 6m à Ouagadougou pour rendre belle cette capitale pendant que les populations de Bobo-Dioulasso veulent des routes, ne serait-ce que pour accéder à des centres de santé.
Pourtant cette ville, Bobo-Dioulasso est une des principales régions productrices de richesses du pays. Mais hélas! Visiblement, il nous semble que, pour paraphraser quelqu’un, « Bobo-Dioulasso ne sera jamais jolie tant qu’un bobolais ne sera pas président ».
Jack Koné