La zone ouest de l’ONG Action contre la faim est en concertation avec les acteurs de la filière riz. Objectif, diagnostiquer la filière pour envisager des réponses aux questions qui entravent la commercialisation et la consommation du riz local. L’ouverture de l’atelier d’échanges de 48 heures est intervenue dans la matinée de ce mardi 24 mai 2022 à Bobo-Dioulasso. C’était en présence d’autorités régionales des Hauts-Bassins.
Pour permettre au Burkina Faso d’être résilient face aux multiples crises qu’il traverse, l’ONG Action contre la faim et ses partenaires entendent contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations dans sa zone d’intervention.
Après une étude sur la sécurité alimentaire, la filière riz a pu retenir l’attention de l’organisation. Il en est ressorti que c’est une filière qui a un fort potentiel au niveau national mais non valorisé.
C’est Pourquoi Action contre la faim a estimé que la valorisation et la promotion de la production nationale de riz pouvaient constituer une part contributive à la sécurité alimentaire.
Pour concrétiser cette vision, la zone ouest de l’ONG a décidé d’impliquer les différents acteurs de la filière riz.
Ainsi réunis en atelier les 24 et 25 mai 2022 à Bobo-Dioulasso, ces acteurs échangeront autour du riz notamment sur ses difficultés, ses enjeux et opportunités.
C’est l’occasion pour l’ONG et ses partenaires de partager des connaissances sur la production du riz et sa consommation au niveau local. Toute chose qui vise à créer une synergie autour d’un plan d’action qui devra permettre de faire un plaidoyer pour la promotion d’une meilleure consommation et un meilleur accès au marché du riz national.

Pour le coordonnateur Ouest de l’ONG Action contre la faim, Cheick Ahmed Ky, le Burkina Faso vit une insécurité alimentaire chronique. C’est pourquoi selon lui, une concertation avec les acteurs directs de la filière peut permettre de trouver des voies et moyens pour promouvoir le riz local. « Le riz est la 4ème céréale produite au Burkina Faso. Mais elle est aussi la première céréale importée avec environ 600 000 tonnes par an pour plus de 70 milliards de FCFA. Ça fait des sorties de devises. Il est donc mieux pour nous de voir avec les acteurs comment promouvoir la filière pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina. Nous espérons pouvoir créer à partir des Haust-Bassins des synergies et susciter de l’intérêt national autour de la question » a fait savoir Cheick Ahmed Ky.
Représentant le gouverneur de la région des Hauts-Bassins à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Amédée Paré a salué l’initiative de Action contre la faim en faveur de la filière riz. Pour lui, les échanges autour de la question constituent à n’en point douter un début de solutions aux problèmes que rencontre la filière. Pour ce faire, il a souhaité une participation active des acteurs présents pour des conclusions pertinentes.
Abdoulaye Tiénon/Ouest-info.net