Du 26 février au 11 mars 2022, la ville de Sya accueille une résidence d’écriture de films documentaires dénommée « Résidence Guimbi ». C’est une initiative du promoteur du ciné Guimbi, Berni Goldblat à travers sa structure Djabadja.
Selon Aïchata Zeba, la gestionnaire du projet, cette résidence est organisée depuis 2009 et vise à aider des jeunes réalisateurs à affiner la phase d’écriture de leur film documentaire jusqu’à son achèvement. « Le projet les accompagne en les mettant en relation avec des cinéastes confirmés qui vont les aider à finaliser leur film ».
La formation est assurée depuis 2009 par Jean Louis Gonnet, un enseignant du cinéma qui officie en France et au Maroc. Avec ses collaborateurs, le burkinabè Michel Zongo, le béninois Faissol Gnonlonfin et Berni Goldblat, ont lancé un appel d’offre qui a regroupé 45 dossiers de candidatures. Finalement c’est 08 projets de films documentaires qui ont été sélectionnés.
Les projets retenus viennent du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Niger, du Rwanda, du Sénégal et du Cameroun. Chacun de ces candidats se présente avec un projet d’écriture de films documentaires. Après un entretien individuel, chaque projet est « évalué, fouillé et souvent dans les discussions des éléments nouveaux naissent qui peuvent être ajouté au dossier pour essayer de trouver l’originalité escomptée » ; puisque, poursuit le formateur, « le documentaire n’est pas de la fiction ».
La résidence est très bien accueillie par les participants qui pensent pour la plupart que cette formation va apporter un plus à leur projet. C’est le cas de la nigérienne Maïmouna Oumarou Garba qui a écrit un projet de film sur la condition des femmes de son pays. En venant à cette résidence, elle a bénéficié de plusieurs apports qui ont donnés du tonus à son film.
Même scénario pour le Sénégalais Samba Diao dont le projet de film porte sur une héroïne bissau-guinéenne qui a lutté pour l’indépendance de son pays au côté de Amilcar Cabral et qui est tombé en martyr.
« En venant ici, j’avais un projet rédigé que je croyais presqu’achevé. Mais il ya eu des mises en cause au cours de la résidence qui ont permis de faire des retouches dans la construction et dans la structuration du récit de manière à apporter beaucoup plus d’émotions et d’éléments concrets », a expliqué le Sénégalais.
La structure de Berni Goldblat ne s’arrête pas à cette résidence seulement. Selon Aïchata Zeba, une autre étape est prévue en juin 2022 avec cette fois-ci, des producteurs de cinéma. La finalité c’est d’avoir des films de belle facture, aptes à être projetés dans les salles de cinéma comme le ciné Guimbi qui est en train de reprendre ses activités.
Ben Idriss Koné