Les prix des marchandises pourraient connaître une hausse de jusqu’à 50%, menacent certains commerçants de Bobo-Dioulasso. Réunis au sein d’un mouvement spontané, ils ont animé une conférence de presse dans la matinée de ce jeudi 20 janvier 2022. Objectif, donner de la voix pour dénoncer les conditions du transport des marchandises du Togo vers le Burkina Faso. C’était en présence de plusieurs de leurs camarades venus soutenir l’initiative.
Le Mouvement des Petits Commerçants de Bobo-Dioulasso dénonce les conditions du transport de marchandises de la République du Togo vers le Burkina.
Les responsables de ce mouvement disent vouloir donner de la voix sur cette situation en embouchant la même trompette que leurs camarades de Ouagadougou qui se sont récemment prononcés sur le même sujet par voie médiatique.
Ces petits commerçants s’opposent à certaines pratiques routières sur le transport de leur marchandise du Togo vers le Burkina. A en croire le coordonnateur du mouvement, Alassane Konaté, le transport de leurs marchandises sur 700 km environ en territoire togolais n’est pas soumis aux mêmes règles et conditions qu’aux 300 km à parcourir en territoire burkinabè. « Depuis un certain moment, nous constatons une hausse des coûts de transport de nos marchandises en provenance du Togo qui ravitaille notre marché à environ 80%. Et après échanges avec les transporteurs, nous avons compris que le problème vient de notre gouvernement. En territoire togolais, la charge maximale autorisée est de 64 tonnes alors que le gouvernement burkinabè par une loi, limite la charge maximale d’un camion à 55 tonnes. Du coup, un camion qui charge en tenant compte de la norme du Togo se retrouve être en surcharge de 9 tonnes, une fois en territoire burkinabè. Et la loi qui fixe cette limite oblige chaque transporteur à payer 60 000 FCFA par tonne de surcharge. Ce qui se répercute sur notre activité », a expliqué Alassane Konaté.
Lui et ses camarades conférenciers du jour ont invité le gouvernement à revoir sa position sur cette question sinon, préviennent-ils, « une flambée des prix des marchandises est inévitable ». Et cette augmentation pourrait aller « jusqu’à 50% des prix actuels ». Pour ce faire, ils ont souhaité que le ministère du commerce qui est leur tutelle intervienne auprès de celui des transports pour trouver une solution à ces «supposés 9 tonnes de surcharge » taxée à 60 000 FCFA la tonne.
Alassane Konaté et ses camarades espèrent que leur doléance sera prise en compte par le gouvernement pour éviter une nouvelle hausse des prix des marchandises sur le marché burkinabè.
Abdoulaye Tiénon/Ouest-info.net