Le Centre de Recherche en Santé de Nouna (CRSN) en collaboration avec l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS), a organisé à Bobo-Dioulasso du 14 au 15 avril 2022, un atelier d’information au profit de journalistes.
En effet, c’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Plateforme de dialogue et d’action sur les technologies de la santé en Afrique, initiée par l’Institut africain de développement (AFIDEP) » que cet atelier a été organisé en vue d’améliorer la compréhension des journalistes sur la technologie émergente de santé « gene drive » pour le Burkina Faso.
Promouvoir l’utilisation des technologies émergentes de la santé en vue de relever les défis sanitaires en Afrique, c’est l’objectif visé par ce projet dont la mise en œuvre réussie recommande l’implication de plusieurs acteurs comme les médias.

C’est du moins ce qu’a laissé entendre le directeur du CRSN, Docteur Ali Sié. Pour lui, la rencontre avec les professionnels de médias va consister à faire le plaidoyer à l’endroit des médias afin que ces derniers puissent mieux informer les populations sur le projet.
Cet atelier de 48 heures, a permis aux participants venus de Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Dédougou Ouahigouya, Banfora et Koudougou de connaître les missions et les objectifs du projet, Plateforme de dialogue et d’action sur les technologies de la santé en Afrique de l’AFIDEP ainsi que les généralités sur la réglementation en biosécurité.
Target Malaria, un volet de l’AFIDEP
A travers les communications, les participants ont pu découvrir le projet AFIDEP et son volet phare de lutte contre le paludisme en Afrique dénommé Target Malaria.
Avec pour ambition d’éradiquer le paludisme des contrées africaines, Target Malaria est un consortium de recherche à but non lucratif qui vise à développer et à partager des technologies génétiques nouvelles durables et économiques visant à modifier les moustiques génétiquement pour réduire la transmission du paludisme qui sévit sévèrement au Burkina Faso.
C’est ce qui a conduit le Docteur Abdoulaye Diabaté, porteur du projet Target Malaria à dire « qu’aujourd’hui le Burkina Faso fait partie des cinq pays les plus touchés par le paludisme dans le monde ».

Pour lui, cela est dû au fait que les outils conventionnels de lutte anti vectoriel à savoir la moustiquaire imprégnée, les insecticides et la pulvérisation intra domiciliaire ont atteint leur limite fondamentale protectrice. « C’est la raison pour laquelle le projet Target Malaria a été mis en place avec la finalisation de la première phase du projet qui a consisté au lâcher de 10 000 moustiques dans plusieurs villages », a-t-il ajouté.
Si cet atelier a permis aux journalistes de découvrir le projet Target Malaria dans toutes ses facettes, il a également permis aux organisateurs d’identifier les besoins de ces derniers en termes de connaissances et de données probants sur les technologies émergentes de santé.
Du Reste, l’objectif visé à terme par cet atelier, est de susciter chez les participants, des projets de production médiatique sur les technologies émergentes de santé. C’est par une visite à Bana, village où a eu lieu le lâcher des moustiques génétiquement modifiées en 2019 que les travaux de l’atelier ont pris fin.
Abdoul Aziz Senou/Stagiaire (Ouest-info.net)