A Bobo-Dioulasso, nombreux sont les jeunes qui s’adonnent au jeu de hasard appelé « Pari sportif » via la plate-forme 1xbet. En effet, il est rare de voir qu’un adepte de football n’ait pas l’application « 1xbet » sur son téléphone. Laquelle application permet de faire le pari sur différents évènements sportifs, dont l’engouement semble assez remarquable pour les jeunes de Bobo. Constat effectué auprès de quelques joueurs à Bobo-Dioulasso.
Miser de l’argent sur des résultats de matchs de football et autres événements sportifs est devenu le jeu favori de nombreux jeunes bobolais.
Il n’est pas rare de constater dans les moindres recoins de la ville, des jeunes concentrés sur leurs téléphones pour suivre le déroulement de matchs pas pour le plaisir du football mais pour les résultats de ces matchs sur lesquels ils ont parié.
Pour Abdallah Ouattara habitant au secteur 21, le pari peut être fait sur plusieurs évènements au cours d’un match. « Le parieur peut décider de pronostiquer sur le nombre de corners, de penalties ou de cartons. Aussi il consiste à faire des pronostics sur les événements sportifs comme un match de football, de tennis, de basketball ou encore le cristal, le casino », explique-t-il.
Pour le jeune, il reconnait qu’au-delà des gains, ce jeu de hasard a des risques. « Une fois, j’avais misé 1 500FCFA sur des événements que j’avais pronostiqué. A la fin du match, j‘avais fait le bon pronostic et j’ai gagné 21 000FCFA », se souvient-il.
Parfois les parieurs peuvent s’associer par solidarité pour jouer. C’est le cas d’Ives Somé. « Je me rappelle bien ce jour-là. J’étais avec mes amis, Je n’avais rien sur mon compte orange money. J’ai fait un coupon de 7 évènements où les côtes étaient élevées. Nous avons décidé de cotiser une somme de 3000f et misé sur le match. Après vérification, le pari est rentré et nous avons gagné une somme de 63 155f. Le pari est à prendre avec précaution car je perds aussi souvent », a-t-il conseillé la prudence dans ce jeu.
Elève, Moctar Zida est parieur et amateur du pari sportif. Il a l’habitude de parier sur le jeu de Ludo. Il dit connaitre les risques liés à ce pari.
« 1xbet est un jeu à haut risque. Si j’ai de l’argent dans mon compte, je ne fais que parier. J’ai déjà joué et gagner 18 000FCFA. Je parie souvent sur des événements de match de football. Je mise entre 1000 fcfa et 2000 fcfa selon mes moyens » a-t-il indiqué.
1xbet, un jeu de hasard à hauts risques
Ce jeu de hasard comporte des risques pour ses adeptes. Selon Issa Goeta, ce n’est pas facile de gagner. Il met en avant la chance. « Je joue rarement car je perds le plus souvent. Je pouvais parier sur plusieurs équipes et miser 1500fcfa ou 2000fcfa et ne rien gagner. Donc j’ai décidé de diminuer mes fréquences de jeu », explique-t-il ses mésaventures avec ce jeu.
En plus des pertes, Issa Goeta est plus déçu lorsque ce sont ses équipes favorites qui perdent.
Selon Abdallah Ouattara, les parieurs de 1xbet peuvent être classés en deux catégories. Ceux qui jouent par passion et ceux qui jouent par intérêts. « Ceux qui jouent par passion ne sont pas affectés lorsqu’ils perdent par contre, ceux qui jouent pour des intérêts sont presque dévastés en cas de perte. Il précise qu’à force de jouer, certains sont devenus dépendant de ce jeu, chose qui a des conséquences sur eux », en est-il convaincu.
« Il y a des élèves qui ont misé leur frais de scolarité. Malheureusement, ils ont perdu », a regretté Abdallah Ouattara.
Amidou Ouédraogo dit ne pas être intéressé par le football. Pour lui, c’est un jeu de hasard et il faut être chanceux pour prétendre gagner. La connaissance des équipes ou des championnats ou faire de bonnes combinaisons ne suffit pas pour gagner selon lui.
« Je n’ai pas suffisamment de notion là-dessus. Ce qui fait que je n’aime pas jouer. Au-delà de ça, la défaite m’affecte beaucoup », Amidou Ouédraogo explique-t-il son manque de passion à l’égard de 1xbet.
Tous ces parieurs sont unanimes que c’est un jeu qui engendre beaucoup de risque sur le plan financier. La plupart d’entre eux perdent beaucoup d’argent.
D’aucuns diront que le chômage est à l’origine de ce jeu de hasard. Pour d’autres par contre, c’est une source secondaire de revenu. Et il occupe le même rang que tous les autres jeux de hasard. Les parieurs s’engagent donc à leurs risques et périls.
Ousmane kindo /stagiaire Ouest Info