Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso a reçu à son cabinet le jeudi 16 mai 2019, les chefs des 10 villages autonomes de Bobo-Dioulasso. Objectif, échangé avec eux autour de la question de l’érection du nouveau CHU sur une partie de la forêt classée de Kua.
Par ces échanges qui se sont soldé par une visite sur le site à polémique, le maire a voulu selon lui, apaiser les humeurs car dit-il, «il ya trop d’intox » autour de cette forêt. « Notre devoir est d’impliquer tous les acteurs pour les outiller sur la vraie version », a-t-il dit.
Seydou Soguossira Sanou, chef de Pala, village dont relève la forêt de classée de Kua a quant à lui, laissé entendre que ce pourparler avec le maire s’imposait. « Le maire nous a fait appelle aujourd’hui pour échanger avec nous. Mais à vrai dire, nous étions même à la recherche de cette occasion afin qu’il nous dise clairement ce qui se passe car nous avons entendu dans la ville que le gouvernement voulait construire un hôpital dans notre forêt » a-t-il martelé. Pour lui, ce n’est aujourd’hui (à la rencontre) qu’ils ont été informés de « façon officielle » de l’implantation de l’hôpital dans la forêt.
Afin de leur permettre de constater de visu les limites de l’espace à déclasser, le maire les a conduits sur les lieux.
Sans pour autant donner leur avis, les chefs des villages autonomes de Bobo-Dioulasso promettent de se concerter avant de donner leur position par rapport à cette question.
En attendant, Bourahima Sanou a tenu à rassurer ces chefs de villages qui, de prime abord, avaient émis des inquiétudes par rapport aux lieux de cultes se trouvant dans cette forêt. L’espace retenu pour la construction de l’hôpital, selon lui, n’affectera en aucun cas lesdits lieux. « Les lieux de cultes sont hors de la zone concernée par la construction de l’hôpital » a-t-il rassuré.
A.K Sanou/Stagiaire