L’association Kassibana Handicap du Burkina-Faso (AKHBF) a remis, dans la matinée du jeudi 27 février 2025 à Bobo-Dioulasso, des moyens de mobilité à des personnes handicapées à mobilité réduite et à des services sociaux de la ville.
Ce sont au total 100 fauteuils roulants, 43 paires de béquilles et 16 déambulateurs qui ont été offerts à des personnes à mobilité réduite mais également à des structures comme la fondation Liliane, la commune de Bobo-Dioulasso, l’action sociale et la deuxième région militaire.
Sayouba Niampa est le président de l’association Kassibana Handicap du Burkina-Faso. Ce don selon lui, vise à faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite. « Nous, en tant que personnes handicapées, nous devons nous entraider en donnant des moyens de mobilité à toute personne vivant avec un handicap. Pour ce type de don, nous sommes engagés depuis quelques années en offrant gratuitement des moyens de déplacement aux personnes handicapées pour leur bonheur », a-t-il expliqué l’objectif de ce geste.

Pour lui, le don fait aux institutions est une manière de faciliter le déplacement des personnes handicapées dans les services. « Quand une personne handicapée arrive dans un service par exemple, elle peine à entrer. C’est dans ce sens qu’on a donné une chaise roulante aux différentes institutions pour faciliter le déplacement des personnes handicapées qui s’y rendront » a-t-il signifié avant d’ajouter que pour la part de l’armée est une pensée envers les combattants contre le terrorisme blessés au front.
Kassibana est une association qui lutte pour la mobilité des personnes handicapées au Burkina Faso. Tous les deux (02) ans, l’association selon ses responsables, fait venir des fauteuils roulants par containers.
Cependant, celle-ci, dans ses efforts d’améliorer la vie des personnes à mobilité réduite, dit être rencontrer des difficultés lors de l’entrée des containers à la frontière du pays.
« Nous avons toujours rencontré des problèmes avec la douane lors de l’arrivée de nos containers. Nous avons cherché à être une association d’utilité publique mais nous n’avons pas pu. Néanmoins on aurait souhaité que les autorités nous soutiennent lorsque les containers sont là », plaide Lassina millogo, délégué administratif de l’association.

Et le président de l’association de souhaiter que les décideurs prennent à bras le corps les difficultés des personnes en situation de handicap.
Une interpellation cadre avec les dispositions de la loi n°012-2010/AN du 1er avril 2010 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées au Burkina Faso. Cette loi donne de larges prérogatives aux personnes en situation de handicap. Mais son application est balbutiante, rendant ainsi difficile la réalité de la question d’inclusivité sociale au Burkina Faso.
Abdoulaye Konkombo & Ackim Traoré/stagiaires Ouest Info