Le centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso (CHUSS) est malade. C’est du moins ce qu’a indiqué la section du CHUSS, du syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), lors d’une conférence de presse animée dans la matinée de ce jeudi 18 juillet 2024 lors d’une conférence de presse.
Cette conférence de presse en effet, a été voulu par ses animateurs pour selon eux, dénoncer les conditions de travail au niveau CHUSS qu’ils jugent précaires. « Le CHUSS est malade. Le CHUSS est malade de ses équipements, de ses infrastructures mais aussi de certains hommes qui le gèrent. En sommes, le CHUSS a mal de sa gestion » ont dépeint les conférenciers pour qui, les difficultés actuelles du CHUSS sont les conséquences de la « mauvaise gouvernance des années 2021-2023».
Du service de réanimation au système de passation des marchés publics en passant par le service de l’imagerie, le département de la médecine, le département de la chirurgie à la question de parking pour le personnel, les conférenciers ont presque tout peint en noir.
Le service de réanimation
Pour les conférenciers, la capacité d’accueil de ce service, « indice de performance d’un hôpital », est « très largement dépassée ». En plus de cela, les équipements, le matériel médico-technique ne suivent pas selon eux.
Le service de l’imagerie
Cela fait plus de trois (03) mois que les patients sont évacués hors du centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso (CHUSS) pour les radiographies en raison de la panne des appareils au nveau du service de l’imagerie. C’est ce qu’ont révélé les conférenciers.
« Un patient même est mort pour ce que nous connaissons lors de son transport en taxi » déplore le syndicat pour qui, l’imagerie est très importante dans la prise en charge des patients.
« L’IRM installé récemment traine à être fonctionnel. Un simple manque d’injecteur empêche de réaliser les scanner » dénoncent-ils.
Pour ces derniers, ce service est très particulier en termes de panne car, disent-ils, « il se passe rarement un mois sans une panne ». « Cette situation récurrente fait dire aux gens de la ville que ça ne peut marcher dans la mesure où le chef de service gère une clinique de la place d’où le conflit d’intérêt » lèvent-ils un coin de voile.
Toute chose qui vient consolider les propos de l’ancien DG qui disait en 2020 « qu’il y a du sabotage au niveau de ce service».
Le département de médecine
Dans ce département également, le manque de matériels est la principale difficulté. « Il est impensable que ce département manque de colonne d’endoscopie digestive, de fibroscope bronchique depuis plus de 5 ans » décrient-ils. « Inscrits dans le PPM 2023, le marché n’est jusque-là, pas livré », disent-ils.
Le département de chirurgie
Ce service selon les conférenciers du jour, connait périodiquement des dysfonctionnements.
Par de matériels comme des inspirateurs ; le mauvais état des tables d’opérations et des problèmes de stérilisation du matériel, les programmes opératoires ont finalement selon eux, été suspendus au profit des urgences « il y a de cela un mois ».
Les services d’urgence (médicale, chirurgicale, pédiatrique) manquent « de façon criarde des équipement (moniteurs de surveillance, tensiomètre) et d’infrastructures adaptées ». « Un court-circuit en néo natolgie a paralysé ce service pendant plus de 10 jours ce qui occasionne des évacuations d’enfants vers Ouagadougou » ont-ils signifié avant de préciser que tous les services connaissent des difficultés récurrentes de climatisation.
Jack Koné/Ouest Info