Les membres du Collectif les quatre 04 bornes des associations des Zones non loties de Bobo-Dioulasso sont inquiets de la gestion jusque-là de la crise foncière et ont interpellé les autorités à une résolution rapide. C’est ce qu’ils ont fait savoir au cours d’une conférence publique animée ce dimanche 17 septembre 2023. C’était à la Bourse du travail de Bobo-Dioulasso.
Rendre compte aux membres du collectif des démarches entreprises auprès des autorités communales concernant les questions liées à l’apurement du passif foncier dans les sept arrondissements de la ville de Bobo-Dioulasso. C’est le principal objectif de la conférence publique organisée par le collectif les quatre bornes.
Cette conférence est le lieu de recueillir les avis des membres du collectif pour une sortie de crise. Selon Moussa Traoré, Président du collectif les quatre bornes des associations des zones non loties de Bobo-Dioulasso, plusieurs raisons ont prévalu à l’organisation de cette conférence publique.
« Nous avons fait le tour des différents arrondissements pour comprendre les problèmes que rencontrent les présidents des délégations spéciales d’arrondissements dans le cadre de l’apurement du foncier. Et il ressort que le problème majeur reste la mobilisation des terres » a indiqué Moussa Traoré pour qui, le collectif a des pistes de solutions : « Pour la question de la mobilisation des terres, nous leur avons proposé à l’époque l’option des promoteurs immobiliers pour aider dans ce sens. De même l’ex gouverneur avait institué un comité qui avait réfléchi sur les problèmes du foncier et un rapport avait été élaboré. Dans ce rapport, il y a toutes les solutions à la crise foncière à Bobo-Dioulasso ».
Aucune lueur d’espoir, le gouvernement interpellé
Cependant, à en croire le Président Moussa Traoré, les membres du collectif ne fondent plus espoir sur les autorités communales quant à la trouvaille de solutions pérennes à la crise.
C’est pourquoi, ils interpellent le gouvernement à se pencher sur la question. « Il faut reconnaitre qu’avec les autorités locales, nous ne voyons aucune piste de solutions dans tout ce qu’ils font. C’est ainsi que nous interpellons le gouvernement pour qu’il puisse intercéder pour résoudre ce problème du foncier », ont-ils plaidé.
Les conférenciers ont donc souhaité la levée de la mesure de suspension de lotissement sur les deux centres urbains à statut particulier à savoir Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Toute chose qui permettrait certainement aux exécutifs en place de pouvoir envisager des solutions aux problèmes du foncier qui « constitue une menace à la cohésion sociale ».
A cette conférence, les membres du collectif menacés de déguerpissement ont fait des témoignages sur le calvaire qu’ils vivent au quotidien dans leurs zones d’habitation.
C’est le cas de Dominique Sebgo, domicilié au secteur 32 de Bobo-Dioulasso. Pour ce sexagénaire, c’est depuis 1990 qu’il est installé dans la zone non lotie du secteur 32. Cependant en 2007, un lotissement a concerné la zone.
Mais à son grand étonnement, lorsque la liste des bénéficiaires a été disponible, son nom ne figurait pas. Jusqu’à lors c’est la croix et la bannière chaque année avec les autorités communales. Comme lui, plusieurs autres personnes vivent la même situation.
Notons que cette conférence a également été l‘occasion pour le Président du collectif, Moussa Traoré d’inviter les membres à une contribution volontaire pour l’effort de paix.
Diakalia Siri / Ouest Info
