La Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude (CNLF) a animé une conférence de presse dans la matinée de ce vendredi 21 février 2025 au sein de la Brigade d’Enquête et de Recherches de l’Ouest à Bobo-Dioulasso. Objectif, présenter aux professionnels de médias des produits prohibés saisis des mains de trafiquants. Principalement animé par le coordonnateur national de la lutte contre la fraude, Yves Kafando, le point de presse a connu la présence de plusieurs autres acteurs de l’institution.
45 tonnes composées de 3159 cartons d’herbicides non homologuées d’une valeur de plus de 163 128 000 FCFA. C’est la quantité et la valeur de produits prohibés saisis par les équipes de la coordination nationale de lutte contre la fraude entre Dano et Pâ.
Parabest, Crownquat, Kingramo, Nicozine sont les noms des produits frauduleux en provenance d’un pays voisin au Burkina Faso. Ce sont les principales informations qui ressortent de la conférence de presse animée par Yves Kafando, coordonnateur national de la lutte contre la fraude et ses collaborateurs.
Pour le principal conférencier du jour, cette saisie vient une fois de plus montrer l’ampleur de la fraude qui n’a pas de limite dans sa prolifération. Pour ce faire, il a invité l’ensemble des burkinabè à prendre conscience des profondes implications du phénomène afin que main dans la main, l’on puisse freiner la gangrène aux multiples conséquences. Pour ce qui est des auteurs des produits saisis, Yves Kafando précise qu’ils subiront la rigueur de la loi comme toujours en payant de lourdes amendes et pénalités.
Il souligne par ailleurs qu’en matière de fraude, les cas de saisies effectuées par l’institution qu’il dirige, les sanctions sont telles que la récidive est quasi-inexistante. « Quand nous saisissons des produits, nous appliquons toute la rigueur de la loi. Il est donc difficile d’avoir des récidivistes. On a toujours affaire à de nouveaux fraudeurs », affirme Yves Kafando.
Quant aux produits saisis, ils seront purement et simplement confisqués selon les conférenciers. Le patron national de la lutte contre la fraude a fait une précision quant au sort des produits qui seront confisqués. « Avant, on procédait à l’incinération des produits prohibés qu’on saisissait. Mais depuis un certain moment, nous avons changé de paradigme. On essaie de voir avec les techniciens si ces produits ne peuvent pas être transformés en produits utilitaires car l’incinération a des conséquences environnementales », explique le principal conférencier.
Du reste, il a promis que la coordination nationale de lutte contre la fraude continuera dans sa dynamique par la sensibilisation ou par la répression pour un environnement économique favorable à la concurrence loyale. Pour cela, l’institution, plaide Yves Kafando, a besoin de la collaboration et de la contribution de tous les burkinabè.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info