Il s’est tenu à Bobo-Dioulasso un atelier de 48 heures sur la filière riz au Burkina Faso. Initié par la zone ouest du Burkina de l’ONG Action contre la faim et ses partenaires, cette rencontre a permis aux différents acteurs des maillons de la filière de partager leurs expériences et faire des propositions pour un développement durable de la filière. L’atelier s’est clôturé dans l’après-midi du mercredi 26 mai 2022.
Soucieuse de la sécurité alimentaire au Burkina Faso, l’ONG Action contre la faim et ses partenaires voient dans la filière riz plusieurs opportunités à exploiter. C’est ainsi que la zone ouest de l’organisation au niveau du pays a décidé de réunir les différents acteurs des différents maillons de la filière à Bobo-Dioulasso pour un partage d’expériences.

L’intérêt de cette rencontre était tout particulier pour les acteurs. Car les échanges leur ont permis de relever les difficultés de la filière, ses atouts, perspectives et opportunité. Pour le coordonnateur ouest de l’ONG Action contre la faim, Cheick Ahmed Ky, l’atelier a permis de savoir que des efforts sont faits dans la filière. Mais d’autres actions peuvent être faites pour performer davantage le domaine de la production de riz. « La demande est là. Il est de plus en plus difficile de trouver du riz du Burkina à certaines périodes de l’année. Ce qui veut dire que la production n’arrive pas à couvrir la demande nationale. Ça fait des opportunités pour le riz du Burkina et il faut voir avec les différents acteurs comment trouver des solutions durables pour le développement de la filière » a précisé Cheick Ahmed Ky.
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Pour une filière plus compétitive, l’ONG a promis un accompagnement aux acteurs de la chaine de valeurs. Ainsi, elle a dégagé un plan d’action au profit de la filière notamment des plaidoyers pour lever certaines contraintes règlementaires et légales.
Dans cette dynamique, il est aussi prévu des actions de promotion du riz local qui est de de très bonne qualité selon une étude commanditée par Action contre la faim. Pour Cheick Ahmed Ky, avec une bonne organisation de la filière, la production locale pourrait être capable d’absorber toute la demande nationale qui est selon lui d’environ 900 000 tonnes par an.

Mamadou Diakité est transformateur de riz basé à Bama. Il a salué la tenue de cette activité à sa juste valeur. Pour lui, l’atelier a permis d’aboutir à des recommandations pertinentes qui offrent des perspectives de développement à la filière. « La principale difficulté que les transformateurs de riz ont, c’est le manque de matière première. Mais avec cet atelier organisé par Action contre la faim, on espère que bientôt des solutions seront trouvées. Et nous mettrons du riz de qualité et en grande quantité à la disposition des consommateurs », foi de Mamadou Diakité.
Alimatou Ouédraogo, secrétaire permanente de l’Union nationale des étuveuses de riz (UNERIZ) trouve dans cet atelier, un cadre de confrontation des différentes réalités de la filière. Ce qui a permis selon elle, de mieux cerner les défis à relever. La secrétaire permanente de l’UNERIZ estime que cette occasion est une opportunité que l’ONG Action contre la faim et ses partenaires donnent aux différents acteurs de travailler désormais en synergie pour relever les défis de la filière.
Abdoulaye Tiénon/Ouest-info.net