Au Burkina Faso, le paludisme est le premier motif de consultation, d’hospitalisation et de décès. En 2023, le pays a enregistré 10 777 110 cas, 547 042 cas graves, 3396 décès dont 2218 enfants. Ainsi, dans la perspective de renforcer la lutte et prévenir cette maladie, devenue endémique, le ministère de la santé a mis en place plusieurs stratégies dont la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA). Qu’est-ce que la MILDA ? comment l’utilise-t-on ? comment entretenir la MILDA ? Le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme (SP/Palu) a ainsi, organisé à Bobo-Dioulasso le 19 juillet 2024, une rencontre de sensibilisation et d’entretien des MILDA.
La moustiquaire imprégnée d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) est l’une des stratégies de lutte et de prévention du paludisme au Burkina Faso. Selon le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme (SP/Palu), la MILDA est distribuée tous les trois (03) ans par campagne depuis 2010 au Burkina Faso. Néanmoins, il y a également une distribution de routine au niveau des femmes enceintes et des enfants de moins d’un an.
Pour le lui, l’utilisation de la MILDA est le moyen le plus sûr de se protéger contre les piqûres de moustiques. Elle peut être utiliser selon eux, sur tous types de couchages. Et pour un bon usage, la MILDA doit être suffisamment bas pour être insérer sous le matériel de couchage afin de s’assurer qu’il n’y ait pas d’espace pouvant laisser passer les moustiques. Aussi, pour que la moustiquaire imprégnée soit efficace, elle doit être laver avec du savon neutre, étaler toujours à l’ombre, cousu en cas de déchirure et ne pas être exposer à la fumée ou à côté du feu.
Selon les données du SP/Palu, le pays a distribué en 2022, 15.576.849 MILDA sur 16.051.518 prévu. 83% de la population burkinabè possède au moins une MILDA et 79% l’utilisent.
Dans la région des Hauts-Bassins, seulement 73% des 87% de la population ayant une MILDA l’utilisent.
Une situation qui s’explique par plusieurs raisons à savoir ; la sensation de chaleur et les difficultés respiratoires sous MILDA évoquer par certaines personnes, les discussions nocturnes en plein air, la distribution insuffisante et tardive des MILDA, le manque de MILDA lors des voyages et le fait de dormir dehors sans endroit approprié pour accrocher les MILDA.
Du reste, la prévention médicamenteuse du paludisme à travers l’administration de médicament aux enfants de 3 à 59 mois bien portant et non malade ; le vaccin contre le paludisme pour les enfants de 5 à 23 mois ; le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes et la lutte antivectorielle à travers la gestion des gîtes larvaires, la pulvérisation intra domiciliaire sont entre autres, des stratégies mise en place au Burkina Faso en plus de la distribution de la MILDA pour éradiquer le paludisme.
En rappel, le paludisme, maladie infectieuse transmise par piqure de moustiques (l’anophèle femelle), existe sous deux formes à savoir le paludisme simple et le paludisme grave.
Il se manifeste généralement par la fièvre (température supérieure à 37,5), des céphalées, des douleurs articulaires, un manque d’appétit, des vomissements, des convulsions et la diarrhée. Les personnes les plus vulnérables sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info