L’Agence Burkinabè de l’électrification rurale (ABER) a organisé un atelier au profit des différents acteurs de gestion des ouvrages électriques en milieu rural. Objectif, informer et sensibiliser les coopératives de gestion de la zone de l’Ouest du pays sur le nouveau modèle de gestion qu’elle a mis en place avec ses partenaires. C’était le samedi 02 juillet 2022 à Bobo-Dioulasso.
Après avoir engrangé des résultats probants en cinq (05) ans d’existence, l’Agence Burkinabè de l’électrification rurale (ABER) veut changer de paradigme dans la gestion de ses ouvrages dans ses zones de couverture.
Elle a de ce fait, repensé le modèle de gestion des Coopératives d’électricité (COOPEL) en vue de les redynamiser « pour une meilleure organisation et efficacité dans la conduite de leur mission ».
C’est ainsi que la structure a décidé d’informer et de sensibiliser les représentants de coopératives d’électricité (COOPEL) de quatre (04) régions notamment les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun, les Cascades et le Sud-Ouest.
Ce processus, lancé à Bobo-Dioulasso, vise l’opérationnalisation de la nouvelle méthode pour améliorer les services électriques en milieu rural. Cette mutation vise la promotion de bonnes pratiques sur les outils adaptés au fonctionnement des opérateurs locaux de mini-réseaux. A terme, l’ABER entend professionnaliser ces structures de gestion pour une utilisation efficiente de l’énergie en milieu rural.
L’ambition de l’Agence est d’atteindre au moins 50% de taux d’électrification rurale d’ici à 2025. Pour le directeur général, Ismaël S. Nacoulma, l’ABER a engrangé des résultats satisfaisants qu’il considère comme des victoires d’étape. « Le taux d’électrification rurale se chiffrait seulement à 3,4% en fin 2015. En fin 2020, nous sommes parvenus à hisser ce taux à 24,6% puis à 28,2% en fin 2021 », a-t-il souligné avant de préciser que malgré ces résultats, les besoins restent encore élevés.
C’est pourquoi selon lui, il convient de professionnaliser les acteurs en charge de la gestion des ouvrages électriques en milieu rural afin de pouvoir relever les défis du service public de l’électricité dans ces zones. Ainsi le présent atelier se présente comme une occasion pour l’ABER d’échanger avec tous les acteurs du domaine de l’électricité rurale.
Aussi, un état des lieux du fonctionnement des COOPEL sur la base du rapport d’audit réalisé sera fait aux participants. A l’issue de ces exercices, la nouvelle orientation sera présentée à ces acteurs avec un accent particulier sur les attentes de l’ABER à leur endroit dans la mise en œuvre de sa dynamique.
Précisons que l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER) est une structure nationale chargée de l’électrification des zones rurales au Burkina Faso. Créée en 2017 à la faveur de la libéralisation du secteur de l’énergie par le gouvernement, sa mission est de promouvoir une couverture équitable du territoire national en électricité en développant l’électrification rurale à moindre coût.
Elle a permis d’électrifier un millier de localités avec plus de 4 000 000 millions de bénéficiaires. Son objectif est d’atteindre au moins 50% du taux d’électrification rurale d’ici à 2025 d’où le présent atelier de sensibilisation et d’information des opérateurs locaux et mini-réseaux en vue de leur professionnalisation.
Abdoulaye Tiénon/Ouest-info.net
