Le ministre des infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho a effectué une visite dans les régions des Hauts-Bassins et des cascades le mardi 30 juillet 2024.  Objectif, constaté de visu les dégâts causés par la forte pluie du 28 au 29 juillet dernier sur les infrastructures routières.   

Au total, ce sont quatre (04) routes nationales, sur lesquelles les eaux de la pluie ont endommagé des ouvrages routiers que le ministre et sa délégation ont visité. Il s’agit des routes nationales numéro 1 (axe Bobo-Ouaga), 8 (axe Bobo-Orodara), 9 (axe Bobo-Bama) et 7 (Bobo-Banfora).

Sur la RN1, ce sont les ouvrages de Wolsama, Sogossagasso et de Yégueresso qui sont les premiers à être visités. Là, pas de dégâts majeurs et le trafic se poursuit.

Très vite, la délégation met le cap sur les RN8 (axe Bobo-Orodara) puis la RN9 (axe Bobo-Bama).

Au niveau du pont de Badara, localité située à 25 kilomètres de Orodara, les dégâts ne sont pas aussi graves quand bien même le trafic est totalement interrompu. « Seul le remblai d’accès a cédé» confie le ministre.

Par contre au niveau du pont de l’autre Badara situé à l’entrée de Bama (sur la RN9), « les dégâts sont énormes». « Ici, la dégradation est forte » informe le ministre qui, séance tenante, annonce des mesures pour que le trafic puisse y reprendre également. « Nous allons prendre des dispositions afin que le trafic puisse reprendre dans les plus bref délais » rassure-t-il.

Les solutions du ministre

Comme disposition, le ministre instruit la mise en place de deux ponts métalliques au niveau des deux ouvrages.  « Nous allons immédiatement mettre en place des ponts métalliques au niveau de Badara sur la RN8, pour permettre le passage des véhicules en direction de la frontière du Mali.  Il y a déjà une entreprise en place qui se chargera de reconstituer le remblai dans maximum deux jours.  À l’entrée de Bama, la circulation pourra reprendre normalement dans 48h. Là-bas, le pont sera posé provisoirement car nous avons besoin d’un certain temps après la saison des pluies pour intervenir à cause de la forte dégradation », a-t-il expliqué.

Des Hauts-Bassins aux cascades

 À Takalédougou, un village situé à 20 Km de Banfora dans la région des Cascades, le ministre Adama Luc Sorgho, une fois sur place constate que le talu (ce qui permet de d’éviter les érosions sur la route) a cédé de près de 300m de largeur et 5 m de hauteurs suite au passage des eaux de pluie.

En effet selon les techniciens, une digue qui recevait les eaux d’un barrage de proximité n’a pas pu tenir suite aux fortes pluies.  D’où l’impact sur le tronçon.  

Pour le ministre, il y a moins d’inquiétude à ce niveau. « Ce sont les talus de la route qui sont gâtés. Nous allons les reconstituer et mettre des gabions pour protéger la route. Pour cela, nous avons moins d’inquiétude.  L’entreprise a été déjà sélectionner et ils commenceront dès demain (le mercredi 31 août 2024) pour éviter que l’eau ne face plus de dégradation », rassure-t-il. 

Par ailleurs, c’est l’entreprise Tiendrégeogo qui se charge de la réhabilitation de ce tronçon.  Le technicien de ladite entreprise se veut d’ailleurs rassurant. « Les engins sont déjà en route et dès demain (mercredi 31 août 2024) matin, nous allons commencer. Nous allons mettre les barres et reconstitué le talus. D’ici une semaine à dix jours, nous allons finir » a-t-il affirmé.

Mettre en branle les brigades de travaux routiers

Face à cette situation, le ministre pense qu’il faut accélérer la reconstitution des brigades de travaux routiers. « Si on avait des brigades, elles allaient intervenir immédiatement et nous ne serons pas là chercher des solutions et à faire recours aux entreprises à chaque fois».

 Pour lui, le processus de reconstitutions des brigades est déjà en cours et quatre brigades seront mis en place dont une à Bobo-Dioulasso.

En rappel, les brigades des travaux routiers ont été supprimées en 1990 à l’occasion des programmes d’ajustement structurel. Recrée en 2022, ces brigades sont pour le moment fonctionnelles au niveau de Ouagadougou, et bientôt à Bobo-Dioulasso. 

Leïla Korotimi Koté/Ouest Info