La section du Burkina Faso, du forum ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB-Burkina) en partenariat avec l’agence nationale de la biosécurité (ANB) a organisé à Banfora dans la cité du paysan noir, une session d’information et de sensibilisation au profit des étudiants du centre universitaire de ladite ville sur la biotechnologie agricole et la biosécurité. C’était le mardi 28 juin 2022.
Les OGM, technologies mises au point par des chercheurs pour aider les producteurs à faire face aux contraintes émergentes dans l’agriculture, sont souvent sujets à polémiques.

« Beaucoup de technologies sont consommées par les Burkinabè comme le téléphone et autres, sans trop de bruits. Mais quand on parle de technologies dans le domaine agricole, les gens crient au scandale. Pourtant, les technologies ont pour objectif d’aider nos producteurs à faire face à certains problèmes dans l’agriculture » a expliqué Dr Edgar Traoré, coordonnateur de OFAB-Burkina qui regrette cependant que les polémiques suscitées souvent autour de ces avancées technologiques n’ont aucune base scientifique.
C’est pour cela que OFAB-Burkina dont l’une des missions est de promouvoir ces avancées technologiques a décidé d’organiser cette session d’information en vue de donner « la bonne information aux étudiants afin qu’ils puissent désormais se focaliser sur des arguments scientifiques lors des débats qu’ils animent aussi bien sur les réseaux sociaux que dans leurs quartiers respectifs ».
« Vous êtes des étudiants, donc, les futurs décideurs. Vous ne devrez pas parler comme l’homme de la rue. Tous les arguments que vous viendrez à avoir, doivent avoir des fondements scientifiques » a lancé le coordonnateur de OFAB-Burkina à l’endroit des étudiants de Banfora.
Tel un cours de génétique, cette session d’information et de sensibilisation a permis aux étudiants de Banfora de comprendre le processus de mise en place d’une technologie, ses objectifs, ses avantages, ses limites mais aussi et surtout, la règlementation en vigueur qui les encadre.

A propos, il a été porté à la connaissance des étudiants l’existence d’une structure, l’agence nationale de la biosécurité (ANB), chargée d’assurer l’utilisation sécurisée des biotechnologies modernes au Burkina Faso. « L’utilisation des OGM est sécurisée par des lois. Contrairement à ce qui se dit, l’ANB suit toutes les étapes de la recherche avant la vulgarisation des résultats. D’ailleurs, aucune autorisation n’est délivrée sans étude préalable sur les éventuels risques » a rassuré Arouna Ouédraogo de l’ANB.
Au terme de la session, ce sont des étudiants « désormais bien informés » sur les biotechnologies agricoles qui ont exprimé leur satisfaction. « Dans ma compréhension, tout OGM était source de maladie. Mais avec cette conférence, j’ai compris qu’au contraire, les OGM apportent des solutions à certains problèmes de notre agriculture et que leur utilisation est encadrée » s’est réjoui Sirima Diloma.
Jak/Ouest-info.net