« Bobo-Dioulasso, ville sportive par excellence au Burkina » ! Ce pseudo semble sonner encore plus vrai aujourd’hui. Ce d’autant qu’à côté de la pratique du sport dit « professionnel », la plupart des Bobolais lamdas intègrent de plus en plus dans leur quotidien la pratique du sport. Salles de Gym, domaines sportifs, esplanades d’édifices publics aptes à la pratique du sport ; les Bobolais y trouvent lieux de faire leur sport favori. De la marche, en passant par la danse, la musculation ou le football amateur, chacun y trouve son compte. C’est du reste le constat fait par une équipe de Ouest Info.
Ce vendredi soir là, au rythme du titre « Mussow Kagni » de l’artiste manding Abdoulaye Diabaté, un groupe de dames est à la tâche. Elles font le sport sous l’œil vigilant de leur coach. Au menu de la séance du jour, des exercices d’échauffement ; de step, de danse, de bâton et de vélo.
À côté d’elles, un autre groupe de jeunes est sous un hole. Dans une ambiance féerique empreinte de cris, d’applaudissements ils s’adonnent à des exercices de musculation. Quelques-uns d’entre eux fredonnent des parties du titre qui est en train d’être joué. Signe de l’atmosphère bon enfant qui y règne.
À première vue, leur physique généreux acquis, à force d’exercices de musculation, fait penser au champion du monde bobolais du Log Lift, Cheick Ahmed Sanou dit « Iron Biby ». Mais non ! Ici, nous sommes à la salle de Gym Clinique des sports. Situé à un jet de pierre du siège de la SNC sur le bas-côté gauche du Boulevard de la révolution, ce centre est sous le magister du Coach Armel Traoré. L’affluence ici est de mise chaque jour.
Un peu plus loin de là, sur l’esplanade du stade Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, nous retrouvons la même affluence avec un autre groupe sous la tutelle du coach Amidou Sacko. Et deux autres groupes avec du matériel de sport installés en plein air. À côté de ceux-ci, d’aucuns font la marche autour du stade. L’affluence est grande.
Les Bobolais commencent à avoir une culture du Sport
Magnéticien de profession, Armel Traoré est coach sportif. Pour lui, la « vision obsolète » qu’avaient les Bobolais de la pratique du sport commence à s’estomper peu à peu. « Actuellement, nous voyons que la pratique du sport est quelque chose qui est en train de prendre. Les gens commencent à avoir la culture du sport. Ce qui était obsolète des années plutôt. Parce que beaucoup n’arrivaient pas à appréhender l’importance de faire le sport. Actuellement, ce n’est plus le cas », nous a-t-il confié.
Ainsi prend-t-il à témoin le nombre important de personnes qui viennent au quotidien à la salle de sports. « Ces derniers temps, nous remarquons beaucoup d’affluence. Des participants qui viennent avec des objectifs pratiquement communs, c’est-à-dire perdre du poids, avoir une meilleure santé ou corriger certaines anomalies physiques », souligne Coach Armel Traoré.
C’est du reste ce qui a fait savoir également Coach Amidou Sacko. Pour lui, « les Bobolais commencent à comprendre la nécessité de la pratique du sport ». Ainsi dit-il, « beaucoup de personnes commencent à prendre conscience de cela ». C’est ainsi nous fait-il savoir qu’il reçoit divers profils. « Ceux qui viennent pour le maintien, et ceux qui viennent pour souci de santé », a-t-il souligné.
Pourquoi faire le sport… ?
D’un pratiquant à un autre, les arguments ne manquent pas pour justifier la pratique du sport.
Bénédicte Solkièm est étudiante. Cela fait déjà trois mois qu’elle pratique quotidiennement le sport. Ainsi pour cette étudiante d’origine tchadienne, son choix de faire le sport répond au fait de pouvoir se maintenir en santé, développer ses muscles et sa confiance en soi. « J’ai décidé de faire du sport pour ma santé personnelle. Je veux me maintenir en santé, je veux me sentir bien. Mais également développer ma confiance et certaines parties de mon corps notamment mes muscles », nous relate-elle. En clair, Bénédicte Solkièm veut à travers le sport corriger dans son corps ce qu’elle a appelé « des défauts ». Développer ses muscles fessiers, ses biceps entre autres.
Tout comme elle, Fatoumata Barro pratique régulièrement le sport il y a de cela deux ans déjà. « Pour moi, quand je fais le sport, je me sens bien. Mais aussi, il y a le côté santé. Parce que moi j’avais régulièrement des migraines mais, depuis que j’ai commencé à pratiquer le sport, ça va. Même si souvent quand j’ai le palu, les migraines reviennent. Mais avec le sport je me sens toujours en forme », nous-a-t-elle expliqué les raisons qui l’ont poussées à la pratique du sport.
Des steps en passant par les fonctions de progrès techniques (TPF) et les séances d’aérobic, dame Barro est quotidiennement à la tâche pour se garantir une santé de fer.
Des conseils avisés
Du reste Amidou Sacko et Armel Traoré ont invité les Bobolais à s’adonner davantage à la pratique du sport. « J’invite les Bobolais à encore se donner au sport car, vous savez avec la sédentarité que nous voyons, cela peut être source de nombreux dysfonctionnements dans l’organisme. Donc il faut faire le sport pour vaincre cette sédentarité et se maintenir plus en forme », a conseillé Amidou Sacko. Ce que conseillera également Armel Traoré.
Diakalia Siri/Ouest Info