L’association jeunesse unies pour le développement du Faso (AJUDF) a animé ce samedi 8 août 2020, à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse pour dit-elle, exiger une prise en charge des veuves récemment victimes de déguerpissement dans le cadre du bitumage de l’avenue de l’insurrection. Mais surtout interpeller le gouvernement en général sur la situation de plus en plus dégradante aux secteurs 26 et 27 de la commune de Bobo- Dioulasso.
C’est après des dialogues sans suite avec les autorités, aussi-bien provinciaux que communaux, notamment ceux de l’arrondissement numéro 5, dont relèvent les secteurs 26 et 27 de Bobo- Dioulasso, que les habitants de cette zone péri-urbaine, à travers l’AJUDF, ont décidé de donner de la voix, se référant aux propos de Roméo Tiaho, porte-parole de l’association.
Ces habitants accusent le maire de l’arrondissement 5 de Bobo, Christophe Sanou de mauvaise gestion du foncier dans son arrondissement en complicité avec les conseillers qui ferment les yeux sur cet état de fait pour avoir bénéficier de 3 parcelles chacun, selon Roméo Tiaho.
Récemment, souligne ce dernier, des veuves ont été délogé en l’espace de 10jours dans le cadre du bitumage de l’avenue de l’insurrection, toute chose qui est inadmissible selon les habitants de ce non loti.
Au regard de cette situation, ils disent envisager une marche de protestation qui peut survenir à tout moment, d’une part pour exiger la prise en charge de ces personnes délogées et d’autres parts, un éclaircissement sur le nombre de parcelle restante au secteur 26.
Mais pour l’heure, cette population dit prioriser le dialogue, martèle Roméo Tiaho. L’AJUDF n’a cependant pas manqué de mettre en garde le gouvernement sur « la situation chaotique et difficile à gérer » qui adviendra s’il n’intervient pas « immédiatement » au secteur 26 mais aussi 27 de Bobo- Dioulasso.
Abdoul-Karim E. Sanon