Souaya (nom d’emprunt), la trentaine révolue et employé de commerce dans une boulangerie de la place était au correctionnel de Bobo-Dioulasso ce lundi 11 mars 2024. Il lui est reproché des faits d’abus de confiance. Après les débats, il a été reconnu coupable et a écopé d’une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 06 ferme et d’une peine d’amende de 500 mille Fcfa assorti de sursis.
C’est courant janvier 2024 que le prévenu Souaya a été déposé à la maison d’arrêt et de correction de Bobo pour des faits d’abus de confiance. Saisi de la question, le Parquet a entamé les procédures pénales pour entendre le prévenu et la victime.
Ainsi ils ont comparu ce lundi 11 mars 2024. A la barre, le prévenu a reconnu amplement les faits d’abus de confiance qui lui sont reprochés et explique les circonstances de la commission des faits. « J’étais le gérant de la boulangerie. Quand un client venait pour prendre le pain, j’étais chargé de récupérer l’argent et de noter le nombre de miches qu’il a pris ainsi que la somme sur le carnet. Mais souvent quand je prenais l’argent je ne remettais pas au caissier, je l’empochais », a expliqué le prévenu Souaya à la barre qui dit avoir utilisé les sommes qu’il récupérait pour les soins de son épouse.
Interrogé sur sa version des faits, la victime fait comprendre que Souaya n’était pas à son premier forfait. « Il y avait un premier détournement qui s’élevait à plus de 200 mille Fcfa pour lequel on l’avait attrapé. Mais au lieu de le licencier, j’ai décidé de lui accorder une faveur pour qu’il puisse travailler et la somme sera soustrait dans sa paie mensuelle » a expliqué l’employeur qui, selon lui, va constater la baisse progressive de ses bénéficies.
Pour avoir le cœur net, ce dernier va commanditer un audit à l’issue duquel, il est ressorti un trou de 518 mille 945 Fcfa non justifiés. « Quand on a constaté le manquant, il a reconnu que c’est lui qui les a pris. C’est là on a appelé la police. Tu as commis un premier forfait, on t’a accordé une faveur, tu n’as même pas encore pu payer ça, tu continues encore de nous voler », s’est indigné la victime.
C’est ainsi que dans sa réquisition, le Parquet a requalifié les faits d’abus de confiance en des faits de détournements de fonds. Car dit-il, Souaya recevait des sommes d’argent issu de l’activité de la boulangerie mais au lieu de les verser à son employeur, il les utilisait pour ses besoins personnels. En conséquent, il a requis qu’il soit condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 06 ferme et d’une peine d’amende de 500 mille Fcfa assorti de sursis.
Dans son délibéré contradictoire, la Cour a reconnu le sieur Souaya coupable des faits d’abus de confiance. En répression l’a condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 06 ferme et d’une peine d’amende de 500 mille assorti de sursis à exécution. Il l’a par ailleurs condamné à payer la somme de 518 mille 945 mille Fcfa au titre des dommages et intérêts à son désormais ex-employeur.
Diakalia Siri/Ouest Info