A Bobo-Dioulasso, le « Djomènè » sera célébré cette année, du 04 au 12 juillet 2025. C’est Sa Majesté, le Chef de Canton de Bobo-Dioulasso, Chef Suprême des Bôbô-Mandarê qui l’a indiqué dans un communiqué parvenu à la rédaction de Ouest Info.
Chez les bôbô-mandarê, le « Djomènè » est considéré comme l’une des grandes fêtes car il commémore le nouvel an.
« Le « Zonmèlè » signifie littéralement le nouvel an en langue Bobo mandarés et « Achoura » en langue Arabe. À cette occasion, des fêtes de réjouissances sont organisées pour célébrer le nouvel an et souhaiter des vœux de prospérité pour le reste de l’année. C’est également, le lieu de faire des prières pour les âmes des illustres disparus qui ont rejoint le ciel. Plus qu’une simple commémoration festive, ce sont des moments qui permettent à la société de renouer avec le dialogue, de renforcer le vivre ensemble et la cohésion sociale » (extrait d’un livre de Tontama Charles Millogo).
Au-delà des retrouvailles, des partages de repas en famille, des présentations de vœux, des prières pour les défunts et des demandes de pardon mutuelles, le « Djomènè » « conserve un caractère festif à travers de grandes réjouissances et des cérémonials au cours desquels, les parents à plaisanterie se versent de l’eau les uns sur les autres ».
Abattage de bœufs, retrouvailles et bénédictions dans les grandes familles suivies du grand Carnaval des jeunes communément appelé « Gouroun » de 22h00mn à l’aube, marqueront la journée du samedi 05 juillet.
Moment phare du « Djomènè », le « Gouroun » est une activité dont la substance est le carnaval au cours duquel, « les hommes se déguisent en femmes ou portent des habits extravagants afin de ne pas être reconnus ».
A travers des chants et des danses, ils font le tour du vieux quartier de Dioulassoba. Et c’est pendant « cette procession que se déroule un autre pan de l’activité à savoir la dénonciation des travers et des mauvais comportements des uns et des autres ».
Du Dimanche 06 au Samedi 12 Juillet, la célébration du « Djomènè » sera marquée par la danse de jeunes filles à travers la ville.
Sa Majesté, le chef de canton des bôbô-Mandarê, tout en adressant ses meilleurs vœux aux uns et aux autres pour la nouvelle année, invite les participants aux différentes manifestations et à surtout observer le strict respect des coutumes.
Jack Koné/Ouest Info