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Écoles Centre de Bobo :  Quand le terrain de foot devient une entrave à l’apprentissage des élèves

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Depuis quelques années, le personnel des école Centre, précisément le bloc C, D et le CEG de l’arrondissement 1 de Bobo-Dioulasso est confronté à un problème avec les jeunes sportifs du quartier. Ces derniers, avides de jouer au football, envahissent le terrain de l’école, créant ainsi des perturbations non seulement pour les élèves en classe mais également pour le bon fonctionnement de l’établissement. Plusieurs tentatives de cas de médiations ont été lancées sans suite.

Selon Kalfa Ouattara, représentant du Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’Education et de la Recherche, SYNAPAGER, les dégâts matériels causés par les jeunes sportifs du quartier sont nombreux et se multiplient chaque jour.

Les ampoules extérieures des bâtiments administratifs ont été cassées à plusieurs reprises et les tôles des bâtiments sont majoritairement endommagées du fait des chocs des balles. « Ce que nous subissons ici nous dépasse. À un moment donné, nous avons arrêté de changer les ampoules à l’extérieur. Dès que nous les remplaçons, la durée de vie c’est une semaine, pas plus. Les coups de ballons détruisent tout par ici. L’école Centre D est un véritable problème », raconte Kala Ouattara.

Kalfa Ouattara, représentant du SYNAPAGER

Le football commence à 16h pendant que les élèves sont en classe

Il précise que malgré les tentatives répétées de dialogue de la part de l’administration, les jeunes continuent à jouer sans se soucier des conséquences de leurs actes. « Le plus triste est qu’à partir de 16h, ils prennent déjà position sur le terrain pendant que les enfants sont en cours. Souvent, nous sommes obligés de libérer les élèves tout simplement parce que les coups de ballons et les cris des joueurs les empêchent de comprendre ce que nous disons. Cela est récurent ici », ajoute le représentant du SYNAPAGER, Kalfa Ouattara.

Il estime que les coups de ballons et les perturbations sont encore des moindres conséquences. « Les gens qui jouent ici sont des jeunes avancés en âge. Si toutefois une de leurs frappes atteint un petit enfant de l’école, nous n’osons pas imaginer les conséquences que cela pourrait avoir. La vie de nos élèves est quotidiennement en jeu dans cette école », affirme M. Ouattara.

Les joueurs ne veulent rien entendre..

Malgré tout, l’école Centre D de Bobo-Dioulasso est déterminée à trouver une solution à ce problème, mais le manque de coopération des jeunes constitue un véritable obstacle. Ces derniers selon Kalfa Ouattara, soutiennent que le terrain de l’école est le seul endroit approprié pour leur activité de loisir.

Le terrain de football, objet de discorde entre les jeunes du quartier de l’établissement

Plusieurs enseignants et personnel de l’administration de l’école font quotidiennement face aux menaces de ces jeunes selon lui. « Souvent, quand ils viennent, ils vous demandent de dégager vos motocyclettes et véhicules afin qu’ils jouent à l’aise. Nous sommes obligés d’exécuter ce qu’ils disent. Quand certains parlent, on peut sentir qu’ils sont prêts à en découdre en cas de refus », raconte le syndicaliste.

Un élément du personnel d’appui confirme les menaces

Un élément du personnel d’appui dont nous tairons le nom pour des raisons évidentes de sécurité de sa personne, témoigne des pressions quotidiennes qu’il subit de la part des jeunes. Il exprime sa peur face à ces menaces récurrentes et reconnaît le besoin urgent d’une intervention pour garantir la sécurité de tout le personnel de cette école.

« Plusieurs fois j’ai été menacé par les joueurs. Je ne peux rien faire car ils sont nombreux. Les nuits, certains viennent faire leurs besoins même devant les salles de classes. D’autres brisent souvent les verrous et rentrent faire ce qu’ils veulent dans les salles. Mais on ne sait pas si ce sont les mêmes que ceux qui viennent jouer à l’école », relate notre source anonyme.

L’avenir scolaire des élèves en jeu

Selon le conseiller d’éducation, Saïdou Siabi, le problème de l’occupation du terrain de cette école est un problème auquel il faut impérativement trouver une solution.

Il abonde dans le même sens que M. Ouattara. « Les dommages ne se limitent pas aux matériels. Les jeunes perturbent également la quiétude. Ce qui ne favorise pas un environnement propice à l’apprentissage.  La qualité de l’éducation sera forcément compromise si rien n’est fait », prévient M. Siabi.

Les autorités compétentes traînent toujours le pas

Le représentant du SYNAPAGER, Kalfa Ouattara explique que les autorités administratives et municipales de l’arrondissement 1 sont au courant du problème. « Une fois, les élèves en ont eu marre et sont sortis pour déguerpir les joueurs de leur terrain. Après des échanges houleux, le Président de la délégation spéciale de l’arrondissement 1 s’est déporté sur les lieux. Ils ont invité les jeunes à ne plus jouer sur le terrain du lundi jusqu’au vendredi soir. Il avait même dit qu’un communiqué était en cours d’établissement pour appliquer cette décision. Mais jusque-là, rien de concret et les choses continuent », regrette M. Ouattara.

Les joueurs refusent de se prononcer

Nous sommes rentrés en contact avec la mairie, mais nous n’avons pas eu de nouvelles dudit communiqué. Du côté des joueurs également, aucun d’entre eux n’a voulu se prononcer sur la question.

Le souhait de Kalfa Ouattara et des membres de l’administration est que les autorités trouvent une solution à ce problème. Ils les invitent cependant à garantir la sécurité des élèves et du personnel.

L’éducation des élèves ne doit pas être compromise par des activités récréatives non encadrées. Il est temps de trouver un terrain d’entente et de garantir un environnement favorable à l’apprentissage des élèves de l’école Centre D.

Léandre Sosthène SOMBIE /collaborateur Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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