Ce jeudi 14 avril 2022, le réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME) a organisé un atelier en vue de restituer le rapport annuel de la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle (AMU) dans la région des Hauts-Bassins. Ledit atelier, présidé par le secrétaire général de la région Sayouba Sawadogo a eu lieu dans la salle de conférence du gouvernorat de la région et a regroupé des participants venus de Bobo, Houndé et de Koumbia.
Le réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME) veut s’assurer de la mise en œuvre efficace de l’AMU au profit des personnes vulnérables.
Il a de ce fait, mis en œuvre depuis 2020, un projet de veille citoyenne dans les Hauts-Bassins intitulé, « promotion de la transparence et de la redevabilité dans la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle (AMU) au Burkina Faso ».
Les données collectées au cours de l’année 2021 dans le cadre de cette veille citoyenne ont été consignées dans un rapport.
Et c’est ce rapport que le RAME a estimé opportun de porter à la connaissance du public et ce, au cours d’un atelier qui a réuni une centaine de personnes issues de diverses couches sociales.

L’objectif recherché à travers cet atelier est d’accentuer la sensibilisation et l’information des communautés par rapport à la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle.
Tout n’est pas rose…
Engagée en 2015 par l’Etat Burkinabè, l’assurance maladie universelle (AMU) est une réalité dans les Hauts-Bassins selon le rapport de la cellule de veille. « Globalement, on retient le démarrage effectif de l’AMU dans les formations sanitaires, l’effectivité de l’accompagnement des mutuelles de santé, la disponibilité des cartes pour plusieurs bénéficiaires, une bonne appréciation du temps d’attente dans les formations sanitaires et une bonne disponibilité des médicaments constatés au quatrième trimestre 2021 » indique le rapport.
Cependant, relève-t-il des insuffisances qui sont essentiellement la faible connaissance de l’AMU par des responsables des formations sanitaires, la faible implication des districts sanitaires jusqu’au deuxième trimestre et la méconnaissance des bénéficiaires sur le paquet de soins offert par l’AMU.

Les bénéficiaires selon Hamidou Ouédraogo, directeur exécutif national du RAME, sont « souvent victimes de violence verbale, de stigmatisation ». « Certaines formations sanitaires ne fonctionnent pas très bien par défaut de fonctionnement effectif des COGES » ajoute-t-il.
Comme il fallait s’y attendre, les participants n’ont pas manqué, face aux difficultés soulevées, de formuler des recommandations. Ce sont entre autres, améliorer la communication autour de l’AMU, renforcer les capacités des Cellules Citoyennes de Veille Sanitaire (CCVS), veiller au renouvellement des comités de gestion (COGES).
Moussa Koné (Ouest-info.net)