L’association jeunesse sambla et l’association sin-mini ont organisé la première édition de la journée culturelle sambla le samedi 24 février 2024, à Ouagadougou. L’activité s’est tenue sous le thème : « culture, paix et cohésion sociale ».
C’est au sein du centre de l’Association nationale pour la traduction de la bible et l’alphabétisation (ANTBA) à Ouagadougou que s’est tenue cette journée culturelle qui a connu la présence d’un grand nombre de la communauté sambla et sin-mini.
Issouf Traoré a ouvert le bal des interventions avec les salutations d’usages et de bienvenus avant que le président de l’association ne revienne sur les motifs de l’organisation de l’évènement. Il a salué la présence des ressortissants de la communauté et ceux venus de Bobo-Dioulasso pour l’occasion.

Selon le président de l’association jeunesse sambla, cette activité entre dans le cadre de la promotion de la culture Sambla. « Nous sommes traités comme une ethnie minoritaire et la langue est en voie de disparition. Nous sommes obligés d’organiser cette journée pour permettre de connaitre cette communauté au Burkina et ailleurs » a-t-il expliqué.
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La communauté Sambla selon les initiateurs de l’évènement est située à l’Ouest de Bobo-Dioulasso et compte 16 villages. Historiquement, explique Bernard Traoré, Sambla est un peuple guerrier.
En témoigne leur engagement à la révolte de 1916 où les Sambla se sont beaucoup battus. Au-delà de ce fait historique, confie-il, c’est un peuple très attaché à ses valeurs. Les patronymes sont au nombre de sept dont Traoré est le plus populaire.
La communauté Sambla n’avait pas de pouvoir central, a-t-il ajouté. Les principales activités économiques sont entre autres, la culture des céréales ; maïs ; fonio ; pomme de terre.

Cette journée culturelle, s’inscrivant dans la dynamique de la défense de la souveraineté linguistique et culturelle de la communauté Sambla, a été ponctuée par plusieurs activités.
Animation musicale, conférence sur le thème, visite guidée des stands pour présenter les différentes productions de la communauté, ont été entre autres, les grandes articulations de cette cérémonie. Hommes, femmes et enfants de la communauté se sont majoritairement mobiliser pour cette activité.
Eric Zoundi/ Correspondant à Ouagadougou